La Mélodie de Mélodie

Une ombre est venue chez Mélodie, samedi, la nuit de et elle a dérobé quelque chose …
Quoi ? C’est bien ce que l’on se demande dans la petite ville. Les commérages vont bon train, la rumeur enfle. Tout le monde s’en mêle : les gens à la boulangerie, Dimitri à la brasserie, la concierge Sidonie … On ne parle plus que de cela, on se régale, on extrapole. Ce serait un voleur avec un couteau … Le sergent Paolini, chargé de l’enquête, se rend enfin chez Mélodie qui lui avoue qu’on lui a volé … une mélodie.
Pas de quoi, sans doute en faire une enquête policière. Un concert, peut-être ?
Une petite histoire bien enlevée, rythmée par les rimes en « i » et amusante, installée par les belles gravures sur bois de Bruno Heitz dans une atmosphère un peu surannée. Celle-ci rappelle celle de sa série de bandes dessinées, « Un privé à la cambrousse », où le détective se déplace dans le fin fond des campagnes sur une mobylette fatiguée.
Ici, Mélodie écoute de la musique sur un gramophone, la grande horloge de bois scande le temps et Dimitri, le voisin de Mélodie, déguste un diabolo-salsifis !
Une histoire pour rire, et pour sourire, dans un petit monde trop tranquille, où le moindre événement insolite devient le prétexte à imaginer le pire, mais où l’on peut aussi se réconcilier avec une chanson.