Tous nos rêves ordinaires

C’est l’été dans un quartier pavillonnaire comme un autre. Lola et Romane jouent les pin-up en fleur autour desquelles gravitent les garçons. Mais la belle Romane, courtisée par Cyrus et Gabriel, cache une douleur familiale que personne ne saurait combler. De jour en jour, de scènes de la vie ordinaire en anecdotes du quotidien, le narrateur externe raconte un été lent mais décisif.

L’écriture objective semble étouffer les sentiments, dans une atmosphère chaude et assourdie. Elle en fait paradoxalement ressortir d’autant plus l’intensité, le déséquilibre propres à l’adolescence. Le temps du présent est de rigueur tout en n’excluant pas les projets fous et les ambitions au long terme. Les personnages principaux et secondaires sonnent juste, croqués en quelques traits mais jamais schématiques. Chacun cherche sa voie dans un soleil aveuglant, et Élodie Chan excelle à faire briller son histoire.