Les antipodes

Balthazar, Vladimochka, Pearline, Najuat, Mitsuko et Ryad ne se connaissent pas. Ils vivent aux antipodes les uns des autres et pourtant, malgré leurs différentes origines et personnalités, ils partagent un trait de caractère commun : la peur de quelque chose. Balthazar dort les yeux ouverts sous une ampoule allumée, alors que Vladimochka se réfugie dans une grotte pour échapper à la lumière. Najuat est claustrophobe et vit dans le Grand-Nord, alors que Mitsuko aime se faire bercer par la foule dans les rues d'Osaka. En principe, malgré les différents moyens de communication, ces individus ne se rencontreront jamais. A moins d'inventer une histoire « qui ne tienne pas debout pour les faire tenir ensemble ? »

« Les antipodes », titre évocateur et pertinent pour aborder le thème des différences, ici plutôt géographiques et comportementales. Mais au-delà du thème, se profile un rêve, celui d'un monde à l'envers où les codes se mélangent. On découvre alors un univers de tous les possibles, délirant où un téléphérique emporte nos héros pour un tour du monde au milieu de poissons volants, de chauves-souris et de gratte-ciel. Un album fantasmagorique plutôt réussi à découvrir dès 9 ans.