Dark glory. Livre 1

Si vous aimez les souvenirs de bandes de copains, si vous aimez avoir (très) peur, si l’Amérique rurale vous fascine, vous avez sûrement lu Colorado Train. L’auteur reprend ici les mêmes personnages et les transporte dix ans plus tard. Leurs chemins de jeunes adultes les ont séparés mais une fidélité aux aventures et tragédies communes demeure. Michael, le raconteur d’histoires, part à Hollywood avec un solide scénario dans les poches et des rêves de gloire. C’est compter sans le passé qui se répète à Durango : une fillette est enlevée comme l’a été son jeune frère autrefois.

Thibault Vermot semble réaliser une somme en plusieurs tomes de ses thèmes de prédilection, et c’est plus que réjouissant pour le lecteur amateur qui accepte de se laisser… « embobiner ». Nous naviguons entre les époques, entre les récits du réel et la fiction de Michael, entre les personnages dont on ne sait s’ils seront principaux ou secondaires. Pour l’instant, les fils ne se croisent pas encore, mais les jalons sont posés et on devine des explosions littéraires dans le deuxième tome. Rajoutez une pincée de clins d’œil au monde du cinéma – eux aussi réels ou juste référentiels – et Dark Glory devient vite addictif. J’ai un peu pensé à Broadway Limited de Malika Ferdjoukh pour le ton enlevé et la proximité naturelle avec les héros.