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Date de publication
Age-cible

La gloire de mon frère

Roman
à partir de 12 ans
: 2841568604
6.50
euros

L'avis de Ricochet

Hector a écrit un roman pour adolescents, Les bilingues. Mais à 12 ans, il sait bien qu’aucune maison d’édition ne le prendra au sérieux. Son grand frère, Jean-Luc Fenouilh, accepte d’endosser le rôle d’auteur officiel. Duo de choc, les deux frères trouvent un éditeur, et boostent les ventes par des stratégies marketing forcenées. De « saloon » du livre en plateaux télé, Les bilingues devient rapidement LE roman incontournable de la littérature jeunesse. Le visage et les blagues (vaseuses) de Jean-Luc s’étalent dans les médias, tandis qu’Hector créé, tapis dans l’ombre de son frère. Jusqu’au jour où ils apprennent la terrible réalité : derrière chaque auteur jeunesse se cache un enfant « crasheur ». En effet, comment les adultes pourraient écrire pour les adolescents ? Le problème se corse quand Hector se prend d’ambitions pour la littérature pour adultes : Jean-Luc doit trouver un nouvel enfant auteur pour remplacer son frère, et garder sa crédibilité.
Dur de faire la critique d’un roman basé sur l’autodérision, et qui démonte le monde de l’édition avec autant de subtilité et d’humour ! Le ton est en effet drôle, et le duo Hector/Jean-Luc est vraiment réussi.
L’histoire, au départ réaliste, devient très vite délirante. Grâce à cette démesure, la critique du monde éditoriale prend la forme d’une caricature, le message passe avec humour. Tout le monde du livre en prend pour son grade : les auteurs, les éditeurs, les critiques, les salons etc. L’idée très originale porte avec brio le roman, presque jusqu’à la fin.
J’ai cependant été déçue par le dénouement : puisqu’Hector veut écrire pour les adultes, son éditrice recrute des tas d’enfants auteurs bouldaves, réprimés dans leur pays, pour servir de réserve de « crasheurs » aux « auteurs adultes officiels ». Un happy end un peu dérangeant, qui s’appuie sur l’exploitation du travail d’ enfants exilés politiques … Même s’il on sait que c’est pour rire, cet humour peut dérouter, et rappelle celui du précédent roman d’Emmanuel Arnaud Les trilingues (Ed. du Rouergue).

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