Y’a pas que la mort dans la vie !

En donnant voix à une jeune fille désespérée, Arthur Ténor dessine le parcours intime d’une suicidaire, qui veut faire le grand saut. Pour Angélique, ne plus exister, se détruire, c’est la seule façon de mettre un terme au néant de sa vie. Elle n’imagine même pas une autre solution. Tout se résume à un mal-être qui rend « le fil des jours pareil à un interminable convoi mortuaire ». Dès le deuxième chapitre, Angélique se retrouve sur un pont, prête à sauter. Seulement un observateur attentif est là, veillant sur elle…Cet ange gardien philosophe et provocateur va réussir à arrêter son mouvement et l’aider à reconsidérer son geste. En effet, y’a pas que la mort dans la vie ! Il y a tellement de choses à faire, de pistes à exploiter, de sentiments à éprouver... Peu à peu Angélique entrevoit un avenir possible, se découvre en même temps qu’elle découvre les autres. Arthur Ténor consacre la totalité de ce roman aux adolescents et à leur façon de voir, de penser, de trancher dans l’instant avec la spontanéité qui les caractérise. On croise des personnages égoïstes, inquiets, superficiels et puis aussi quelques figures attentives, sincères et déterminées. Un vrai microcosme pour un récit tendre sur le désespoir des ados. L’auteur nous fait pénétrer dans l’univers solitaire d’une enfant qui pense que son destin est figé, qu’en somme tout est joué ! En puisant dans ses propres ressources, Angélique réussira cependant à s’affirmer et à tracer son sillon dans la diversité des possibles.