Verte

« Elle aurait pu faire l'effort de m'appeler Blanche. Brune. Ou même Violette. Mais non. Il a fallu qu'elle choisisse Verte. » A 11 ans, la jeune fille, née d'une lignée de sorcières, rêve d'une vie « normale ». Elle n'a pas envie d'être comme sa mère (une sorcière sans mari). Elle revendique le droit de préférer la compagnie des garçons à la magie, ce qui fâche sa génitrice qui a tout fait pour éviter que sa progéniture ne devienne « une chichiteuse » comme toutes les autres. Dépassée par l'attitude de sa fille, Ursule se tourne vers Anastabotte (sa mère) pour essayer de conjurer ce triste sort…

On plonge avec plaisir dans l'univers de ces trois générations de femmes fantasques liées par la sorcellerie. Il s'agit pour Verte de trouver sa voie, tout en reconnaissant son don, exercice d'équilibre difficile mais nécessaire pour parvenir à la réalisation de soi. Coachée par sa grand-mère (une dame coquette à la mine joviale), la jeune fille découvre que la magie peut s'utiliser à des fins tout à fait intéressantes, par exemple à retrouver des gens perdus… Une adaptation très réussie du roman à succès de Marie Desplechin illustrée avec talent par Magali Le Huche.