Roméo@Juliette

Juliette, collégienne toulousaine, correspond avec Mark, jeune Anglais qui joue un rôle de Roméo au théâtre de son école. Peu à peu, les deux jeunes gens tombent amoureux. Contre leurs parents inquiets, ils s’enfuient et décident de se noyer ensemble.

Le concept de la collection est original : un chapitre sur deux est soit en français, soit en anglais. Le procédé n’a rien d’artificiel puisqu’il s’agit ici d’un roman épistolaire trans-Manche. Le dialogue qui ronronne autour des menus événements de la vie quotidienne est plutôt convenu, l’amour des deux adolescents ponctué de disputes et de jalousies aussi, si ce n’est… qu’elle s’appelle Juliette et que lui est un Roméo par procuration. Ce faisant, un jeu d’allusions littéraires s’instaure et leur histoire prend une envergure, une finesse supplémentaires. Comme il n’est pas question de déstabiliser plus un jeune lectorat qui navigue déjà entre deux langues, la fin sera heureuse. Mais on aura aimé l’histoire, dramatique, et on aura exercé son anglais.