Mon frère des arbres

Récit à la première personne, le narrateur, un petit garçon sage, plutôt solitaire partage son temps entre sa cabane dans la forêt, le jour et sa vie tranquille le soir, chez ses parents. Sa vie et son univers peuplés de présences animales, oiseaux, serpents, gazelles semblent lui importer plus que le réel, décevant ou trop pauvre à son goût ? Toujours est-il que le lendemain, en rejoignant sa cabane elle est occupée par un grand singe, « un très grand singe même ». Entre les deux héros, une amitié se noue. Le singe veut apprendre à « faire l’enfant », il abandonne, ce n’est pas « assez naturel ». L’enfant apprend « à faire le singe ». Sur le thème des apprentissages réciproques, Didier Lévy engage les lecteurs à réfléchir sur la part de nature et de culture qui habite chacun de nous et il sublime la différence dans l’amitié, la fraternité et donc l’égalité « un au revoir tout doux, tout tendre… ». Le lyrisme de Laurent Corvaisier accompagne ce chemin où les extrêmes enfant-animal se rejoignent.

Chaque double page déborde d’animaux, végétaux dans toute une gamme de couleurs vives, les regards que s’échangent les personnages sont empreints de curiosité, de tendresse.

Une œuvre pour pacifier les rapports entre l’homme et la nature, peuplée de présences muettes.