Le ventre de la chose

À l’occasion d’une expédition scolaire, vingt-six enfants embarquent à bord d’un magnifique bateau, le Manilla, tels de véritables mousses. Eux qui ont soif d’aventure vont être servis ! D’abord déçus par le calme qui règne en mer, ils vont vivre un naufrage pas comme les autres lorsque surgit devant eux une immense vague. Un monstre effroyable – « grand comme trente-deux baleines et comme cinquante Manilla » - leur fait face et avale tout sur son passage.
Assommés mais vivants, ils reprennent leurs esprits à l’abri dans le ventre de la Chose. Pas un seul membre de l’équipage n’a survécu. Ils se retrouvent seuls, livrés à eux-mêmes, sans ressource. Et pourtant ces vingt-six jeunes naufragés sans expérience vont assurer leur survie, aménager leur lieu de vie, s’organiser en micro-société avec habitations, marchés, écoles, loisirs, usines… On y fête bientôt les premières naissances. L’activité bat son plat et la vie reprend non seulement ses droits mais aussi son cours dans le ventre de la Chose. Tout y a été reproduit à l’identique qu’à terre. Les naufragés d’hier sont devenus les habitants d’une contrée moderne, industrialisée et développée.
Un conte philosophique ou presque qui s’interroge sur les capacités de l’homme à recréer son cadre de vie en terres inconnues et hostiles, sa faculté et son besoin de vivre en société et d’organiser la survie de l’espèce. Les enfants y verront le récit des aventures de quelques vingt-six Robinson Crusoé emportés par les illustrations (au crayon) bouillonnantes de Stéphane Girel ; les plus grands seront y voir beaucoup plus…