A la naissance de Joseph, son grand-père tailleur lui confectionne une couverture qui devient vite son «schmat doudou», fidèle compagnon de ses premières années. Un jour, sa maman voyant ce désormais chiffon de plus en plus sale et déchiré, le jette. Joseph le récupère et court chez son grand-père qui fera de ce tissu une veste, puis avec le temps une cravate, un mouchoir et finalement un bouton de coton que Joseph perdra en jouant au ballon. Ainsi, au rythme de la croissance de l’enfant, l’objet se rétrécit jusqu’à disparaître. Plus tard, Joseph écrira son histoire : le «schmat doudou» dans toutes ses incarnations lui aura permis de grandir sans rompre les liens avec son passé.

Des gravures populaires sur bois illustrent ce charmant conte juif qui aborde la résistance des enfants à grandir, et l’aide que peuvent leur apporter les anciens.

ELENA NORELLI
Paru dans la Rubrique "As-Tu Lu ?" de la Revue Parole de l'ISJM

Revue PAROLE

Présentation par l'éditeur

Pour la naissance de Joseph, son grand-père, un tailleur qui habitait de l’autre
côté de la rue, lui offrit une magnifique couverture cousue de ses mains. Joseph grandit
mais ne s’en séparait jamais, c’était son schmat doudou, mieux qu’une peluche, il la traînait partout. Un soir, voyant le schmat doudou sale et déchiré, vraiment dégoûtant,
sa mère le jeta. Vite ! Joseph le récupéra dans la poubelle et, ni vu ni connu, traversa la rue pour se rendre chez son grand-père...