La Main de l’aviateur

Gabrielle se réveille, enfermée dans une hutte de chasseurs et la main en sang. Que s’est-il passé ? Retour en 1945 : une femme récupère une bague sur la main d’un aviateur anglais mort. Tout se passe alors de mal en pis pour elle. A la mort de cette femme, la bague est récupérée, et le bijou maudit continue son ouvrage de destruction. Jusqu’à Gabrielle, qui le trouve sur un bord d’autoroute. La jeune fille, consciente de cette malédiction, cherche à ôter par ses propres moyens la bague coincée à son doigt.

Construit habilement sur un jeu d’allers et retours dans le temps, La Main de l’aviateur se découvre et se comprend peu à peu, dans une tension croissante. Flirtant sur les genres du fantastique, du thriller et un peu du roman historique, l’histoire constitue une bonne base de scénario de film. L’emploi d’un narrateur externe donne un ton froid et neutre, un peu effrayant, qui convient tout à fait à l’écriture courte, serrée et factuelle. La complexité des passages de la bague aurait cependant mérité une plus large exploitation, et on reste un peu sur sa faim : tout se passe trop vite. De même, une recherche plus palpitante était possible autour de l’inscription au creux de la bague… Quant au rôle de la carte Sim trouvée sur une aire d’autoroute, touche de modernité, il reste un peu invraisemblable, comme une pièce rapportée à un récit qui se suffisait largement. Mais, captivant, La Main de l’aviateur garantit un bon moment de mystère et de frissons pour les amateurs.