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Date de publication
Age-cible

La guerre des mercredis

Sélection des rédacteurs
Caroline Guilleminot
Roman
à partir de 13 ans
: 9782211217118
18.50
euros

L'avis de Ricochet

Etats-Unis, fin des années 1960. A treize ans, Holling Hoodhood a un lourd avenir d'architecte devant lui. Il est en effet plus ou moins sommé de reprendre l'activité paternelle, et en attendant l'âge, il doit contribuer aux bonnes relations commerciales potentielles de l'entreprise. Sa professeur d'anglais, Mme Baker, fait partie d'une famille qui tient une chaîne de magasins de sport : Holling doit lui plaire, au cas où.

Justement, il va passer tous ses mercredis après-midi avec elle, tandis que les autres élèves, juifs et catholiques, consacrent du temps à leur religion (Holling est lui presbytérien). Holling est persuadé que Mme Baker lui en veut personnellement, car elle lui fait faire le ménage dans la poussière de craie. Mais elle l'invite bientôt à lire Shakespeare, et l'opinion de Holling évolue insensiblement, de même que son horizon culturel et psychologique.

Le fond historique est riche : mouvement contre la guerre du Vietnam, assassinat de Robert Kennedy, lutte pour les droits civiques et assassinat de Martin Luther King... Ces grands moments se retrouvent d'ailleurs dans le vécu des personnages, avec par exemple la sœur de Holling qui se fait hippie, le père qui profite du capitalisme triomphant, Mme Baker et la cuisinière du collège qui ont un mari au Vietnam.

Sur le temps d'une année scolaire, le livre entier est constitué de faits du quotidien, imprégnés donc subtilement d'une époque marquante : une histoire de pièce de théâtre où Holling est déguisé en elfe, une histoire de choux à la crème, une histoire de classe qui part en camping, une histoire de course de cross, une histoire de rats dans les plafonds du collège, une histoire de joueurs célèbres de base-ball, etc. L'humour est très présent, avec des références récurrentes que le lecteur appréciera, et des pépites uniques (la stricte Mme Baker a ainsi un passé sportif assez prestigieux...).

La jeune existence du héros et narrateur s'écoule donc, perturbée mais globalement heureuse, un brin marquée du sceau de l'absurde. Heureusement, Shakespeare entre dans la vie de Holling. Il en retire de magnifiques insultes et des conseils de vie (le roman est bien d'apprentissage) : il ne cesse de comparer ce qui lui arrive et ce qu'il observe avec les pièces du dramaturge. D'ailleurs, comme dans un drame, Holling va tomber amoureux de la fille de l'architecte concurrent de son père... On vous laisse découvrir la suite, et aussi voir ou revoir A serious man un film au sens aussi interrogatif que La Guerre des mercredis.

Présentation par l'éditeur

S’il y a un élève du collège que Mme Baker, la prof d’anglais, ne peut pas voir en peinture, c’est bien lui, Holling Hoodhood. Chaque mercredi, alors que la moitié de la classe de cinquième est dispensée de cours pour se rendre à la synagogue, et que l’autre moitié va au cathéchisme à l’église de la paroisse, Holling Hoodhood, qui n’est ni juif ni catholique, est le seul et unique élève à rester

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