Kroko

Kathy et son petit frère Arthur rejoignent leur père, exploitant forestier en pleine jungle de Bornéo. Leur avion s’écrase en vol et les deux enfants se retrouvent vite seuls et sans ressources. Leur père fait appel à un vieux chef Dayak pour partir à leur recherche.
Stéphane Tamaillon dit s’être inspiré des Dents de la mer pour écrire Kroko, et, effectivement, on se crispe à quelques scènes bien vues dans les eaux dormantes… Le crocodile a la parole à travers un « il » régulier qui lui donne assez curieusement un côté autant amusant qu’angoissant : notre prédateur est un vieux spécimen, et une tape sur son nez le fait par exemple couiner comme un chien... Alors que les enfants s’improvisent survivants et s’en sortent miraculeusement, les adultes piétinent dans leur périple, en grande partie gênés par les conséquences de la déforestation. Le père est évidemment amené à réfléchir à ses actes, jusqu’à devenir un fervent défenseur de l’environnement dans les dernières pages. Un petit roman bien ficelé, dont l’issue heureuse ne fait jamais aucun doute, mais qui pourra sans doute faire frissonner jusqu’à 10-11 ans.