Elza dans la cour des grandes

« J’aimerais vraiment être une créature douce, délicate, romantique… ». Didier Lévy et Catherine Meurisse installent un personnage qui pourrait être tout le contraire : une petite fille au doux nom d’Elsa Petipa qui n’est déjà plus un petit enfant et pas encore une dame (ou si peut-être rapidement, en une soirée, une vieille dame). Avoir honte de sa mère lorsqu’elle porte des tenues Léopard, n’avoir jamais embrassé un garçon sur la bouche (contrairement à sa copine Molly), écrire à Johnny Depp, mettre du soin gommant, voici quelques-unes des préoccupations d’Elsa. Sur le mode de la bande dessinée humoristique, les auteurs dressent ici des petites situations désopilantes qui feront certainement beaucoup rire les adultes. Car en pleine puberté, Elsa s’interroge sur sa condition de femme, cite Simone de Beauvoir tout en défiant les machines à laver. Un ton fantaisiste et loufoque pour un regard sans concession et bien actuel, entre amour, bêtise et réflexion sur soi.