Captain Mexico

Paco habite avec sa famille un bidonville sur le territoire mexicain, en face de la frontière des Etats-Unis. Son père travaille dans une usine de jouets dont le siège social reste américain, et tente régulièrement de passer la frontière au grand dam de la mère de Paco très attachée à son pays… Pendant ce temps, le jeune garçon s'amuse avec ses copains à revivre la révolution de Zapata. Et puis, il y a la jolie Esperanza, fan de super-héros de comics. Paco aimerait tant lui plaire sans se renier !

Un jour, un vieux sombrero tombe du ciel sur la tête de Paco. Il se rend très vite compte qu'il dispose alors de super-pouvoirs orientés vers la vengeance des pauvres et des opprimés. Paco – Captain Mexico – sauve ainsi le père d'Esperanza de la police, après que l'homme a appelé l'usine de jouets à la grève. De fil en aiguille, le nouveau justicier en culottes courtes affronte l'armée américaine et libère les forces vives de l'usine.

Percé à jour par ses proches, il finit par se mesurer à Big Boss, autre super-héros mandaté par Donald Trompette. Dans un grand brouhaha de crachats, de vomi et de papier toilette, Captain Mexico triomphe. Avant que, le devoir accompli, son sombrero ne tombe en lambeaux...

Avec des illustrations dynamiques et un rythme échevelé, le roman junior séduira jusqu'à ceux qui n’aiment pas lire. L'air de rien, Captain Mexico manie des références et des codes culturels populaires avec joie et bonne humeur. Il est également impossible de passer à côté du message politique très fort qui fonde l'histoire : prévoir donc pour les enfants un temps d'explication d'une actualité brûlante outre-atlantique.

« Paco testa de nouveaux pouvoirs au fur et à mesure. 'Sauts en ricochet', 'pieds rebondissants', 'bras tentacules', 'doigts serpents venimeux', 'projecteur de flocons frigorifiants', 'étincelles aveuglantes', 'nuage puant'. Ces efforts d'imagination le divertissaient mais, pour forcer les portes des usines, stopper les machines, virer les patrons et désarmer les flics, les plus efficaces restaient 'laser explosif' et 'rayon paralysant'. » (p. 64-65)