Allez mémé !

Une petite fille est terrorisée par sa grand-mère (les personnages sont des cochons anthropomorphisés) qui la garde car « personne d’autre ne pouvait ». La vieille dame la pousse à faire du vélo « pour de vrai », c’est-à-dire sans les petites roues. Après quelques chutes terribles, l’enfant abandonne, mais la grand-mère, encore plus terrible, l’oblige à essayer encore. La peur suscitée par l’aïeule étant plus grande que celle de tomber, l’enfant remonte sur le vélo et...

Dans cet ouvrage, l’illustration représente parfaitement le ressenti de l’enfant face à son environnement. La découpe noire du corps de la grand-mère et ses épaisses jambes grises et velues à hauteur de la jeune enfant laissent transparaître la crainte qu’éprouve cette dernière vis-à-vis d’elle. Cependant, à ce début de récit, frappé du sceau de la peur et de l’échec, succède une seconde partie où toute la complexité du caractère de la grand-mère se révèle. Et les rôles s’inversent : c’est au tour de l’adulte d’apprendre de l’enfant. Cette histoire raconte donc la rencontre entre une grand-mère en apparence sévère et sa petite-fille peureuse autour d’une difficulté commune : faire du vélo. Ensemble, elles pourront dépasser leur difficulté commune et enfourcher le vélo, désormais dompté, sans peine et sans peur !

Cet ouvrage est à mettre entre toutes les mains, des petits et des grands, qui ont certainement encore beaucoup à apprendre les uns des autres.