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Date de publication
Age-cible

Quelle drôle d'idée, la guerre

Album
à partir de 5 ans
: 9782278077878
12.50
euros

L'avis de Ricochet

A la manière des contes philosophiques, Bomoventre, le roi d’Eric Battut est un roi sans divertissement. Sans intérêt pour rien, il tue le temps en futilités. Il tombe sous le coup de Voiturabras, guérisseur charlatan, promu conseiller illico presto, qui préconise la guerre comme remède à l’ennui. Par étapes, Voiturabras obtient de Bomoventre qu’il organise une expédition contre Capédépé. Les péripéties s’enchainent crescendo. D’abord construire un donjon pour se protéger, puis s’armer avec des lances de pommier avant de s’entraîner au combat pour partir guerroyer contre le royaume d’à côté. Chaque épisode est construit sur le même modèle. Voiturabras chuchote à l’oreille du roi un « conseil ». Le roi transforme ce chuchotis en ordre. Il le transmet aux sujets qui obéissent en deux temps. Ils disent d’abord « quelle drôle d’idée la guerre ! » puis, « comme un roi est un roi, chaque villageois, chaque paysan s’exécuta ». Chaque épisode est clos par une pirouette, personne n’est maçon et le donjon se fendille ; personne n’est soldat et l’entraînement se résume à une partie de saute-moutons. La bataille très ordonnée et chamarrée comme celle vue par Candide tourne à la déroute pressentie et à la fin de l’histoire Bomoventre cultive son verger.

Les noms transparents et ridicules, les personnages minables, les aventures dérisoires, tout cela contribue à déconsidérer Bomoventre. Est-ce pour autant que cela amène à réfléchir sur la guerre ? Il est tellement bête, les villageois tellement soumis ou incompétents que l’on s’interroge non pas sur l’intention de l’auteur mais sur la réception par les jeunes lecteurs. La respiration de l’album, sa légèreté tiennent à la fausse naïveté des dessins. Chaleur des couleurs, simplicité des scènes, repère visuel du roi accompagné de son serviteur et du chat observateur créent une distance bienvenue et narquoise. A mettre en lien avec d’autres albums, de Ghislaine Roman et Clémence Pollet, Contes d'un roi pas si sage par exemple… sur l’apprentissage de la responsabilité.

Présentation par l'éditeur


Il y avait un roi qui s’ennuyait, qui s’ennuyait à longueur de journée. Rien ne l’intéressait, ni la chasse à courre, ni la musique, ni la lecture. Rien de rien. Il passait ses journées à donner des coups de pied dans les cailloux jusqu’au moment où il allait se coucher. Comment guérir un roi de l’ennui ? En faisant la guerre, pardi !


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