Nous irons au bois

Entre ciel et terre, arbre après arbre, les tableaux de Zeynep Perinçek accompagnent la déclaration d’amour de Raphaële Frier aux arbres. Nous irons au bois est une ode aux relations homme-arbre. Arbre qui a soif ou qui tient au sec, arbre où l’on joue ou se cache. Arbre des premiers émois ou du cercueil, chaque poème touche une corde sensible. Ecrit à la première personne par la narratrice poète, chacun y glissera ses émotions, ses souvenirs.

Le port a jauni, édition bilingue, trouve ici un dispositif original puisque la lecture dans les deux sens permet deux progressions un peu différentes. En français, la lecture parcourt la vie du premier au dernier arbre. En arabe, la lecture s’inverse du dernier au premier arbre, comme deux façons de considérer le temps. Le thème n’est pas en lui-même original, si l’on pense à toute la poésie lyrique de Virgile à Brassens, mais ce bilinguisme ouvre l’espace, celui dans lequel plonge l’arbre, l’universel, entre ciel et terre.