Nos beaux doudous

Dans la vie du petit garçon, son doudou occupait une immense place. Normal. « J’étais né avec lui. Je ne pouvais pas vivre sans lui ». Doudou et l’enfant ne se quittaient jamais, c’était si doux d’être ensemble. Mais le doudou commença à prendre de plus en plus de place, à devenir de plus en plus envahissant. Au point même que les parents du garçon lui demandèrent de quitter la maison. L’enfant partit avec lui. Un jour, alors qu’ils étaient au parc et que le petit garçon passait du temps à jouer avec une petite fille, le doudou disparut. Il fallut s’habituer à vivre sans.

Nos beaux doudous est un album magnifique, à l’écriture épurée et poétique et aux illustrations où se mêlent la douceur et la magie. Les enfants, qui le temps de la lecture, serrent fort leur doudou contre eux, sont plongés dans leur univers, au plus profond de leurs émotions. L’auteur retranscrit avec beaucoup de justesse les envies de rester blottis dans le cocon de l’enfance, puis celles de vouloir s’envoler quelque peu, quand l’amitié nait. L’écriture à la première personne du singulier donne encore plus de force au texte. Le tandem entre l’auteur Stéphane Servant et l’illustratrice Ilya Green fonctionne à merveille.