Murmure à la lune

Song-Hwa, la narratrice, est une jeune fille solitaire, à l’écart du monde. Elle vit avec sa grand-mère, la chamanesse du village, n’a qu’une amie, Yeong-Bun, et mène une vie calme et souvent monotone, entre l’école et les travaux de la maison. Pour tromper sa solitude et le sentiment d’abandon qu’elle ressent souvent, Song-Hwa se confie à la lune qui devient son unique confidente. Elle lui dit ses peines, sa vie quotidienne, le courage de sa grand-mère qui doit l’élever seule et surmonter la perte de son mari et de son fils, sa mère qu’elle voit si peu …
A travers le récit très épuré de la fillette, souvent poétique et emprunt d’une grande délicatesse, c’est l’image de la Corée déchirée qui apparaît, au moment de sa partition, et des séparations douloureuses qui s’en sont suivies. C’est aussi l’occasion pour nos jeunes lecteurs d’approcher un pays très mal connu, d’en découvrir les rituels, les codes sociaux et les croyances.
A proposer à de bons lecteurs, capables de goûter la beauté du texte et d’apprécier un roman où il y a peu d’actions.