« Un peu dodue », « un peu ronde », voilà comment Camille est qualifiée. Mais pour elle, une seule phrase décrit l'évidence : Camille est grosse. Avec des bourrelets, du gras, et ce sera ainsi pour la vie. Alors, bien sûr, son amoureux préfère Lola… évidemment. Pourquoi les autres sont-elles minces ? Pourquoi est-elle si différente ? Pourquoi Camille doit-elle subir ce complexe ? Heureusement, sa maîtresse va pouvoir l'aider.

Avec des mots d'enfants, Isabelle Rossignol frappe juste : elle décrit avec précision les émotions enfantines, expose les ressentis puissants face à une telle situation et montre comment l'isolement semble insurmontable. Et puis, pour trouver une issue à cet enfermement de souffrance, l'autrice présente pas à pas comment le dialogue avec autrui aide à voir les choses autrement. Ici, la maîtresse va venir en aide à Camille et la petite fille va s'apercevoir que chacun a des complexes. Très attachant, ce personnage a une préoccupation qui permet au lecteur de réfléchir sur ce sujet important et nécessaire où chacun pourra se reconnaître. Vouloir être « normal.e » n'apparaît ainsi plus comme un but de vie et cette lecture fera le plus grand bien, aux petits comme aux moins jeunes lecteurs.

Déborah Mirabel

Présentation par l'éditeur

Camille a sept ans et se trouve grosse. Le jour de la photo de classe, elle se compare à ses camarades, et cela lui apparaît encore plus : elle n'est pas normale. Ni aussi mince qu'Alice, ni aussi légère que Morgane. La maîtresse remarque son complexe et, pour l'aider, entame un échange avec la classe : c'est quoi, finalement, être normal ? Pourquoi cherchons-nous tous à l'être ?