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Date de publication
Age-cible

Les jours noisette

Album
à partir de 8 ans
: 9791091081139
15.50
euros

L'avis de Ricochet

Une heure, juste une heure, de 14 à 15h, une fois par semaine, pour voir son père. Le narrateur l’embrasse. La conversation s’accroche à un parfum, l’enfant note l’odeur de cigarette sans rien dire, il regarde les oreilles de son père… Ces petits « détails » traduisent le lien qui attache les deux personnages. Petit à petit, le lieu - la prison - s’impose et tous les sens de l’enfant sont en éveil. Ces remarques sont entrecoupées par des scènes de l’extérieur évoquées en contrepoint, elles suivent les pensées de l’enfant.

Cette composition subtile entre l’enfermement, le tête-à-tête, le huis-clos où les sens prennent toute leur importance et l’extérieur, dessine la vie d’un enfant avec un père détenu. Par touches délicates, le récit évoque les questions cruciales : comment dire aux autres qu’on a un père détenu ; pour un père, comment suivre la vie de son fils ? Le suivi des résultats scolaires témoigne de la « normalité » des rapports père-fils : presque tous les enfants craignent l’annonce des mauvaises notes et la leçon de morale qui suit est bien fréquente aussi. Comment vivre banalement quand on vit une situation hors-norme ?

Le récit fait la place belle aux sentiments de tous les protagonistes, il y a des larmes et des sourires que rend parfaitement la construction cinématographique sépia de l’illustration de Zaü. Il alterne les plans rapprochés avec, tour à tour, le regard de l’enfant sur son père et la réciproque du père vers le fils, et, dans une vue panoramique, les scènes de l’école, le trajet avec la mère. Le texte d’Emmanuel Bourdier sonne juste, son portrait par Zaü nous transperce. Un album délicat et tendre.

Présentation par l'éditeur

Une heure. Une petite heure avec lui. À me blottir dans son rire, à respirer son odeur de noisette,
à le regarder gonfler ses muscles, bouger ses oreilles,
à l’écouter m’appeler « mon fils », à tendre le cou vers les nuages, là, dehors.
Une heure de rien du tout.
Une heure pour oublier toutes les autres
.

Un fils brosse le portrait de son père par petites touches, mêlant l'impertinence et l

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