L’Héritier des Akhangaar (Aerkaos, livre 2)

Oonaa, jeune vestale d’un univers dominé par l’Unique, a pénétré dans le monde de Ferdinand (le nôtre) pour rechercher l’Héritier qui saura redonner la liberté à son pays. De son côté, Ferdinand fait quelques recherches à partir des mystérieux livres que lui a laissés son oncle. Les deux jeunes gens se rejoignent incidemment et unissent leurs forces. Poursuivis par les sbires de l’Unique, ils remontent malgré tout la chaîne vers l’Héritier, jusqu’à se rendre compte qu’il était très très près… Ils repassent alors dans le monde de la vestale pour mener l’aventure à son terme.

Se passant cette fois-ci dans notre monde, le livre est plus aisément compréhensible (tout du moins pour moi, adulte terre à terre !). Ce deuxième tome s’apparente à une quête en forme d’énigmes successives à résoudre, parfois proche d’un Da Vinci Code, jouant à d’autres moments sur la corde de l’émotion. On passe ainsi d’un univers de science-fiction dur à un fantastique qui flirte avec la poésie. Dans l’économie dramatique, le thème de la traversée des temps (la Guerre de 14-18 en tête) remplace celui des livres qui s’écrivent d’eux-mêmes. Les rebondissements sont toujours aussi rapides et nombreux, la construction compliquée mais très inventive ne donne pas l’occasion au lecteur captivé de décrocher de la page. L’identité de l’Héritier est assez attendue, mais la façon dont elle est amenée surprend, de même que la fin où le caractère des deux personnages principaux se dévoile légèrement. Seul reproche à un roman maîtrisé, leur psychologie est en effet un peu négligée au profit d’une intrigue foisonnante, elle se limite souvent à la constatation d’une incompréhension réciproque du monde de chacun. Le troisième et dernier tome d’Aerkaos est attendu pour octobre 2007.