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Date de publication
Age-cible

Le Prince mécanique

Roman
à partir de 12 ans
12.00
euros

L'avis de Ricochet

Max, persuadé que ses parents ne font pas attention à lui, n’est pas heureux. Il se promène souvent seul dans Berlin, prend le métro. Un mendiant lui donne un ticket d’or, qui va lui permettre d’accéder à des mondes parallèles, étroitement dépendants de ses humeurs. A Neverland et son lac de larmes, Salve Caruso et sa forêt infestée d’insectes, Max récolte des crèvepeurs. Il doit ensuite, avec l’aide de son meilleur ami, fort et courageux, affronter le Prince Mécanique et récupérer son cœur avant qu’un oiseau de fer ne l’emporte. Max vaincra ses angoisses, comprendra que son ami ne lui est pas indispensable et qu’il est digne d’être aimé pour lui-même.

L’histoire est enchâssée dans une structure où le narrateur se propose de nous narrer les aventures de Max. Ce dernier les lui a en effet racontées de vive voix, et le narrateur lui a promis d’en faire un manuscrit. Cette construction habile restitue plus ou moins une atmosphère de conte (oralité) et permet de gérer le suspense en stoppant le récit de Max aux moments forts. Et aussi de le comprendre plus facilement, tellement il est complexe et riche en rebondissements ! Les références à des œuvres connues sont légion : Roald Dahl et son Charlie et la Chocolaterie (ou Boréal-Express de Chris Van Allsburg…) pour le ticket d’or, Peter Pan pour Neverland, Le Magicien d’Oz au moment de cheminer jusqu’au temple des cœurs, et j’en passe… Le lecteur est débordé, même s’il décide de se laisser bercer par le récit. Lors du passage devant le Prince Mécanique (horrible personnage), j’avais déjà oublié les crèvepeurs, qui commencent alors à avoir une utilité.

Il faut noter aussi l’aspect parfois glaçant, voire violent du roman (les parents avalent des guêpes, Jan disparaît dans une affreuse scène, etc.). Cette force, ce foisonnement sont d’autant plus dommageables que l’auteur a visiblement un message à faire passer : il faut avoir confiance en soi, l’attitude que l’on adopte influence le cours de la vie.
Il y a beaucoup d’inventivité dans Le Prince Mécanique, mais l’ouvrage est trop touffu pour que l’on apprécie chaque trouvaille. A la fin, on devine que le narrateur serait un Peter Pan adulte, qui ne serait autre que Andreas Steinhöfel lui-même… A trop vouloir brouiller les pistes, cette dernière découverte m’a laissée un peu indifférente. Et c’est vraiment dommage.

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