Le buveur d'encre. Le buveur de dictionnaires

Dès la première page, le lecteur reste accroché par une introduction où l'imagination déploie ses pouvoirs magiques. Draculivre mord à pleines dents dans notre coeur... de lecteur! Ce roman très original, plein de rebondissements cocasses, est aussi, pour ainsi dire, un hymne humoristique et touchant aux logopédistes ! L'histoire dégage une impression de non-sens avec, pourtant, beaucoup de sens sous-jacent. Presque absurde, jouant sur les mots, détournant les sons et les sens, elle oblige le lecteur à réfléchir à la possibilité de recourir à un autre mot que celui qu'il est justement en train de déchiffrer. Une sorte de jargonaphasie parcourt tout le roman et éveille une conscience plus aiguë de la signification profonde du langage et de la communication entre humains. Cet ensemble de caractéristiques très particulières a quelque chose de formidablement attrayant !

Un roman qui se lit vite, qui « se dévore ou se boit, mais, surtout, se déguste », malgré toute la concentration nécessaire pour comprendre les phrases tronquées du héros, Odilon. Les illustrations constituent un bon support à la compréhension, tout en favorisant également l'imagination.

Paru dans la bibliographie La lecture, c’est trop dur ! Suggestions pour jeunes lecteurs en panne 2016 de l’ISJM.