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Date de publication
Age-cible

La mémoire trouée

Roman
à partir de 12 ans
: 2070578909
7.50
euros

L'avis de Ricochet

Comment vivre après avoir connu un génocide. Cachée derrière un fauteuil, la petite Emma était chez elle lorsque sa mère a été assassinée. Elle est tutsi, son pays est le Rwanda. En 1994, après l’assassinat du président Juvénal Habyarimana, le pays connaît une vague de folie meurtrière, des tueries et violences de grande ampleur. Emma est une survivante, une fillette qui tente de poursuivre son chemin, encouragée par les dernières paroles de sa mère : « Tu ne dois pas mourir, Emma ! ». Pour l’aider à dépasser le traumatisme qui l’habite, il y a Mukecuru, une Hutu qui la protège, et puis un vieil homme rescapé du génocide, qui écoute les victimes. Plusieurs années se sont écoulées. C’est l’heure des règlements de comptes, des cours de justice populaire et du défilement des images du passé. Une nouvelle vie peut commencer pour Emma, Ndoli – un garçon torturé – et tous les autres rescapés, même si les cauchemars et les fantômes ne sont jamais très loin. Le narrateur s’attache à décrire les gestes des personnages, beaucoup plus que leurs sentiments. Tout l’art d’évoquer des hommes et des femmes étouffés, paralysés par leurs peurs. Le roman remplit pleinement son rôle de description et d’interprétation du monde, suscite de l’intérêt pour le réel, aussi effroyable soit-il.

Seconde critique

Rwanda, 1994. Toute petite fille, Emma est recueillie par une vieille femme après avoir vu sa mère massacrée par les Hutus. A 14 ans, elle appréhende encore le retour des assassins à l’occasion de leur jugement. Mais le temps passe, et avec l’aide d’un psychologue du dispensaire, Emma accepte de tourner une page.
Elisabeth Combres est journaliste, auteur de documentaires pour la jeunesse : Mondes Rebelles Junior (Michalon), Les Clés de l’Info (Gallimard) entre autres. Son premier roman aborde un thème très contemporain, médiatisé mais resté mal expliqué, un stigmate de notre civilisation. Elle y conjugue une information sans pédagogie forcée et des sentiments (douloureux) exprimés avec véracité. Bloquée sur un épisode traumatique, Emma ne s’envisage aucun avenir. Son évolution se fait lentement, marquée par des événements-clés, tels le retour au village natal, la découverte d’une vieille photographie de sa mère, et par une prise de conscience progressive de sa force de caractère en regard de la fragilité du jeune Ndoli, autre survivant du massacre. Le narrateur externe ne fait que suivre la jeune fille, et cette distance évite l’insistance pathétique, incite aussi à considérer l’histoire personnelle d’Emma d’un point de vue élargi. Pas de dossier, mais une introduction au contexte et de nombreuses notes de bas de page, suffisamment concises pour ne pas briser la dynamique de ce premier roman à la sincérité très forte. Mais Elisabeth Combres nous prévient : si l’épilogue est heureux pour la jeune fille, le travail du psychologue en Afrique est loin d’être fini…

L'avis des internautes

Les avis exprimés ci-dessous n'engagent que leurs auteurs
le 10/13/2010 12:28

un phénomène!

le 01/07/2008 17:35

Dans le cadre du college (classe de 4°), j'ai du lire ce livre. Il m'a énormément touchée. J'aime beaucoup la façon d'on Elisabeth Combre raconte la "reconstruction" de la vie d'une adolessente après avoir vécu de si terribles choses!
Même si ce livre est un roman, on se rend réellement compte de l'horreur que les Rwandais ont vécue pendant le génocide.

le 01/04/2008 17:06

Ce livre est vraiment super!J'ai appris qu'il y avait eu un génocide au Rwanda et avant je ne pensais pas que de telles horreurs existaient actuellement.

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