Esther Andersen

Chaque été, le jeune narrateur rend visite à son oncle Angelo, spécialiste des nouilles au beurre, collectionneur de vieilleries, grand bavard devant l’Éternel. Il passe ses journées à sillonner les routes à vélo, s'aventurant de plus en plus loin au fil des années. Un jour, il arrive au bord de la mer, et c’est l’extase. Il y croise aussi une jeune fille anglaise et son petit chien. Esther Andersen marque la rétine et le cœur du petit héros. Le dernier jour avant le départ, Esther lui demande de l’aide : elle a perdu son chien. Commence une longue quête à deux, et les heures passent. Les adultes s’inquiètent. Mais tout est toujours bien qui finit bien dans le monde de l’enfance…

Avec toute sa délicatesse pesée en quelques mots, Thimotée de Fombelle nous parle des vacances, du premier amour, et surtout des souvenirs qui resteront à vie. La finesse du trait d’encre d’Irène Bonacina, comme un Sempé apaisé, résonne profondément avec le texte. Et l’adulte s’échappe pour quelques pages dans un temps suspendu où rien ne peut arriver si ce n’est le bonheur. Le jeune lecteur trouvera-t-il son compte dans cette promenade lente et douce ? Ce n’est pas certain, mais ce n’est pas grave : la beauté de l’album à l’italienne aura touché les plus grands au fond de leurs émotions.