Disparais !

Et un nouvel album du duo Escoffier et Maudet pour le plus grand plaisir des enfants et des parents, un ! Cette fois, les deux consorts mettent en scène une petite fille prénommée Charlotte, aussi adorable qu’espiègle, prétendant venir d’ « une planète sur laquelle les enfants font [tout] ce qu’ils veulent ». En attendant que ses congénères viennent la récupérer sur Terre, elle doit cohabiter avec ses deux parents qui, eux, se font un malin plaisir à ne pas la laisser faire ce qu’elle voudrait quand elle le voudrait ! Aussi, lorsqu’à son anniversaire, ces derniers lui offrent une boîte de magie, la petite fille l’essaie sur le champ et décide de faire disparaître tour à tour sa mère ET son père ! La voie est désormais libre pour Charlotte. A elle, le frigo en son entier. A elle, le bain toute habillée. A elle, la télé allumée la nuit entière. Exténuée après un repas gargantuesque et une séance télé, Charlotte finit par s’endormir sur le canapé. A son réveil, un mal de ventre la tiraille et elle se met à grelotter. Pour atténuer la douleur et trouver du réconfort, elle se rend dans la chambre de ses parents afin d’y prendre une couverture, quand, soudain, elle tombe nez à nez avec un ogre-voleur…Horreur la jeune fille est seule au monde : qui, dans ce cas-là, appeler à l’aide ?

A travers le personnage de cette petite fille drôle et impertinente, Michaël Escoffier et Matthieu Maudet abordent les thématiques ô combien importantes pour la jeunesse de l’obéissance et du respect. En faisant se réaliser, en texte et en images, le rêve de tout enfant de n’obéir à aucune règle et d’assouvir le moindre de ses désirs quand il l’entend, l’auteur et l’illustrateur de ce livre les invitent à tirer avec humour les leçons de cette expérience et à s’interroger sur le rôle des parents. Un rôle qui ne se limite pas à réprimer tout désir chez sa progéniture, mais plutôt à établir des règles pour l’aider à bien grandir et à vivre en société, en harmonie avec les autres. Certes ce n’est pas toujours aisé, mais le jeu en vaut la chandelle !