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Date de publication
Age-cible

C’est l’amour que nous ne comprenons pas

Roman
à partir de 13 ans
8.50
euros

L'avis de Ricochet

Trois sœurs, Bonnie déjà adulte, la narratrice, Edie la plus petite et un frère, Alex, vivent avec leur mère. Celle-ci multiplie les liaisons ratées, et ses enfants interfèrent dans sa vie privée pour le bien de leur famille… Il y a d’abord Bordzek, dont on comprend qu’il abuse sexuellement d’Alex. Puis la grand-mère décède, et un dénommé Skip le Bootsman vient habiter chez eux. Il aurait pu être un homme riche, dans la force de l’âge : c’est un vieux grabataire qui rabâche. Rapidement, la mère disparaît des jours entiers avec un aviateur, tandis qu’Alex part vivre à Charlestown avec son amant.

Avec C’est l’amour que nous ne comprenons pas, on retrouve le style d’écriture si particulier de Bart Moeyaert, minimaliste, souvent poétique et/ou énigmatique (avec cet auteur, on peut souvent revenir quelques pages en arrière pour reprendre, relire tant il est dit en peu de mots). Divisé en trois sections (Bordzeck, Skip le Bootsman et Alex parti), comme trois actes d’une pièce de théâtre, le roman raconte des épisodes de la vie de cette famille par le biais de la narratrice, une des sœurs. Il n’y a pas d’intrigue à proprement parler, mais simplement un reflet de la réalité d’existences assez banales, assez dures aussi. Face à une mère inconsistante, la fratrie se sert les coudes. Ils n’ont pas l’habitude de l’amour, de la douceur que la vie peut apporter, mais pourtant l’amour est très fort entre eux. Une solidarité les lie si fort que l’éloignement géographique ne les empêche pas de communiquer en temps réel par la pensée (voir le « dialogue » entre la narratrice dans la cuisine et Alex couché à Charlestown). Le récit finit abruptement, sur cette constatation tout en demi-teintes : « Heureux, nous ne l’avons pas encore vraiment été ici, mais ça pourrait être pire » (p. 152). Ambigu, nuancé, sans intention particulière, C’est l’amour que nous ne comprenons pas se lit pour le plaisir de l’écriture, et le lecteur en ressort avec un sentiment étrange, un peu amer.

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