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Date

Usage du livre jeunesse à l'école / La lecture littéraire

Jennyfer BERTHIER
1 janvier 1990



PARCOURS PROFESSIONNELS POUR LA LECTURE DE JEUNESSE



Rencontre

Mercredi 12 janvier 2005

14h45-15h45





Animatrice : Madeleine COUET-BUTLEN, CRDP de l'Académie de Créteil


Intervenants :

- Christine CAMPOLI, Professeur de français, aujourd'hui directrice adjointe de l'IUFM de l'académie d'Amiens chargée de la formation des professeurs des écoles.
Coauteur de l'ouvrage Lire la littérature à l'école, pourquoi et comment conduire cet apprentissage spécifique ? De la GS au CM, Hatier, février 2002.

- Michel PIQUEMAL, auteur jeunesse et co-directeur des collections Carnets de Sagesse, Paroles de, Petits contes de sagesse, Carnets de philosophie aux éditions Albin Michel

- Gladys RAFFY, inspectrice d'académie



Les programmes de 2002 marquent l'entrée " officielle " de la littérature jeunesse à l'école maternelle et élémentaire (la notion de lecture littéraire date d'un colloque de 1986). L'objectif de ces programmes est de permettre aux enfants de se construire une culture littéraire partagée dans le cadre scolaire. Et de démontrer que les œuvres littéraires ne sont pas seulement des " supports " mais des " objets culturels " à part entière.





Ainsi sont préconisées des méthodes telles que la lecture à haute voix, la lecture silencieuse et individuelle, des débats interprétatifs des enfants de cinq ans.
La présence des textes dans les classes oblige à un nouveau modèle de lecteur. Christine Campoli met en avant que ce mode particulier de lecture qu'on appelle " lecture littéraire " laisse supposer un modèle particulier de lecteur. Lire de façon littéraire c'est s'intéresser à l'histoire, à l'intrigue, à la fonction du texte, à sa portée symbolique, sa dimension métaphorique…et les jeunes élèves sont-ils capables d'interpréter des textes ?

Quelque soit leur âge, les lecteurs littéraires s'intéressent à l'histoire, ils sont pris par les émotions, ils se projettent dans l'histoire. Le texte devient un jeu particulier, un territoire de jeu dans la dimension ludique, symbolique et un jeu dans la dimension stratégique.
Les jeunes enfants sont tout à fait capables de comprendre les métaphores, les images et les significations. (Exemple d'un livre à forte dimension métaphorique " Le Voyage d'Oregon ").





Gladys Raffy quant à elle, met en avant la fonction essentielle de l'enseignant, il est le médiateur culturel dans la relation des enfants avec notre monde. Il se doit d'aiguiser la curiosité de l'enfant et l'aider à se construire une identité personnelle aux travers de ces œuvres classiques. Il faut mettre moins de formalisme et de structuralisme et plutôt initier les enfants à la sensibilité et à l'interprétation. La notion de culture partagée est donc très importante, il s'agit de créer un espace commun de parole, où les enfants apprendront à discuter, à échanger, et à se respecter.

Michel Piquemal, évoque le manque de moyens, l'inexistence de rencontres entre professeurs et auteurs et la difficulté de choisir des livres qui vont faire partie d'une culture commune alors qu'ils sont trop récents.

Un autre débat s'élève : comment mener à bien l'apprentissage dans le but d'amener les enfants à une lecture personnelle, point sur lequel tous sont d'accord.