A propos du Grand Prix de la BIB 2009
Le Grand Prix 2009 de la Biennale d’Illustration de Bratislava (BIB) a été décerné à Josep Antoni Tassies Penella, pour son ouvrage EL NINO PERDIDO ( signé sobrement Tassiès) et publié par la Fondacion SM. de Madrid. Mais tout lecteur pouvant avoir le livre en main, comprendra vite, pourquoi, les membres du Jury de la BIB (eux-mêmes représentant la diversité des cultures graphiques de notre Planète) lui ont attribué ce Grand Prix à l’unanimité parmi les candidats sélectionnés dans chaque pays comme les plus significatifs du moment.
Tassies est catalan, chercheur universitaire et journaliste à Barcelone. En 1993, il se réclamait « autodidacte » en Arts graphiques. Mais travaillant à sa manière la gouache et l’encre de chine sur papier, il recevait déjà une « Plaque d’honneur » à la BIB et un « diplôme of American Prize for Illustration » aux USA, pour son illustration du texte de A.Turmeda « Llibre de bons amonestaments ».
En 2008 TASSIES assume les mots sur lesquels réfléchir (une phrase presque perdue dans les dessins d’une double immense page) et la manière de conceptualiser visuellement la charge émotive que provoque en lui, chaque jour, la découverte des évènements faisant la une de la Presse. Et cela donne « EL NEN PERDUT (en catalan) et EL NINO PERDIDO (en espagnol) publié par SM.
EL NINO PERDIDO est perçu par les jeunes lecteurs comme un Conte de Noël d’aujourd’hui même sans traduire le texte, tant les images, par leurs références évènementielles, historiques et esthétiques, ont un impact émotionnel puissant. Les adultes en feront certainement, vite, un titre de référence éditoriale par rapport à l’édition du 21ème siècle. Il me semble avoir lu, il y a peu sur le Site RICOCHET, sous la signature de Claude Lapointe : « les notions de Temps ne sont pas toutes présentes dans chaque image, mais il y en a toujours .pour donner au lecteur de quoi situer temporellement la scène qu’il regarde ». TASSIES donne raison, là, c’est évident, au professeur Lapointe.
A nous qui ne sommes que lecteurs, de savoir les entendre.
Janine Despinette