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Marcus Malte

Bettina Vely
6 mai 2009

De son vrai patronyme Marc Martiniani, Marcus Malte est né le 30 décembre 1967 à la Seynesur- Mer dans le Var, ville où il réside encore aujourd'hui. Après un bac littéraire, il obtient une licence d'études en cinéma et un CAP de projectionniste. Il a également été musicien de rock, de jazz et de variété. La musicalité garde son importance dans ses écrits : l'auteur se soucie de la sonorité et du rythme de ses textes. Marcus Malte ne se cantonne pas à un genre littéraire : il écrit des livres pour la jeunesse, des romans, nouvelles et B.D pour adolescents et adultes. Son premier livre est un polar pour adultes publié en 1996 au Fleuve noir. Ses ouvrages pour enfants ont principalement été publiés aux éditions Pocket Jeunesse et Syros.


- Vous êtes principalement connu pour vos polars destinés à un public adulte. Pourquoi avez-vous fait le choix d'en écrire également pour les adolescents ?

Marcus Malte : En réalité, je n'ai écrit pour le moment qu'un seul polar pour la jeunesse. Il s'agit de « Il va venir », aux éditions Syros. Cela vient au départ d'une proposition que m'a faite Natalie Beunat, directrice de la collection Souris noire, et amie de longue date. L'expérience m'intéressait. Le reste de mes romans pour la jeunesse n'est pas du polar.

- Nouvelles, polars, contes... Pour adultes, adolescents, enfants... Pourquoi tant de diversité, et quelles sont vos motivations à produire de la littérature jeunesse ?

M.M. : La littérature est tellement riche et vaste, pourquoi devrais-je me restreindre à un seul genre, à un seul domaine ? J'essaie de faire ce que j'ai envie de faire, au moment où j'en ai envie. Sans calcul, en fait. Je n'ai pas ce qu'on pourrait appeler un « plan de carrière ». La diversité fait partie de mon plaisir, c'est une liberté que je m'octroie. Je ne tiens pas à raconter toujours la même chose, et toujours de la même façon. Donc, je cherche. J'explore.

- Quelles sont vos sources d'inspiration (pour la littérature jeunesse) ?

M.M. : Que ce soit pour la jeunesse ou pour les adultes, ce qui m'intéresse avant tout, c'est l'homme. L'être humain. Dans toute sa splendeur et dans toute sa misère. C'est là, au coeur, que je veux toucher.

- Vous publiez dans de nombreuses maisons d'édition. Est-ce par choix ?

M.M. : Je suis somme toute somme assez fidèle aux éditeurs que j'estime. Ceux dont la façon de travailler me convient. Syros, par exemple, pour la jeunesse, ou Zulma pour la littérature adulte. Mais parfois, j'écris des textes qui n'entrent pas dans le cadre de leurs collections. Ou parfois, des projets, des propositions émanent d'autres éditeurs, et si ça me botte, je fonce !




- Comment se passe la collaboration avec les illustrateurs, si elle existe ?

M.M. : Elle se passe... de commentaires. Puisque je ne travaille pas avec eux. J'écris le texte, ensuite l'éditeur choisit l'illustrateur et ils bossent ensemble. Moi, je n'interviens pas. Du moins est-ce ainsi que cela s'est passé jusqu'à présent. Je n'exclus pas de collaborer plus étroitement avec un illustrateur, un jour. De réaliser un vrai projet commun, dès le départ. A voir.

- Sur votre site internet, nous avons accès à votre agenda professionnel, très chargé en rencontres, animations, ateliers d'écriture... Est-ce une manière de favoriser le contact avec vos lecteurs? Si oui, qu'est-ce qu'il vous apporte ?

M.M. : Ces rencontres, ces ateliers, c'est aussi une manière de gagner sa vie, ne nous le cachons pas. La littérature ne nourrit pas toujours son homme... Mais le contact est également important. Sortir un peu de la solitude de son bureau, rencontrer des gens, savoir ce qu'on a pu leur apporter, ou pas, avec nos bouquins. Moi, je donne, mais, la plupart du temps, j'ignore totalement qui reçoit, et quoi. Et puis, ça fait du bien de constater qu'il y a au moins quelques personnes qui nous lisent.

- Quels sont vos futurs projets, ou vos projets en cours, concernant la littérature pour enfant ?

M.M. : Désolé, mais je suis bien trop superstitieux pour parler de mes projets. Vous les verrez peut-être un jour en librairie. Ou peut-être pas. Qui sait ?...

Propos recueillis par Bettina Vely, étudiante en licence professionnelle "métiers de l'édition" à l'IUT Paris Descartes

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Illustration d'auteur

Marcus Malte

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