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Date de publication
Age-cible

L’Homme de la toundra

Sélection des rédacteurs
Bande dessinée
à partir de 11 ans
10.95
euros

L'avis de Ricochet

Six nouvelles composent ce recueil, nouvelles qui ont en commun de montrer des personnages confrontés avec la force des éléments et de la nature et qui sont de la même veine que les romans et nouvelles de Jack London/

L’homme de la toundra est la nouvelle qui donne le titre du recueil : la scène d’ouverture nous montre un homme seul dans l’immensité de la montagne, de la neige et du froid. Avant de mourir, il sait qu’il doit encore accomplir une mission : sauver des chasseurs pris dans un blizzard terrible qui les coupe du monde et efface les repères. Nous sommes dans le Klondike en 1897 près de la frontière entre le Canada et l’Alaska. Jack le narrateur –dont on comprend ensuite qu’il s’agit de Jack London- se souvient d’une étrange rencontre et se demande s’il a rêvé. Il utilisera cette matière pour écrire ses romans du Grand nord.

Le grand ouest blanc : en Alaska toujours, Henry et Bill avancent sur la neige glacée avec leur traîneau et leurs chiens. Le silence est strié des hurlements des loups qui les suivent et qui ont faim. Une lutte terrible commence entre hommes et bêtes, lutte pour la vie.

Nos montagnes : dans le département d’Akita au Japon, situé dans la région montagneuse de Senboku, un vieil homme a décidé de ne plus affronter l’hiver et la montagne. Il veut enfin se reposer et profiter de son petit-fils. Pourtant lorsqu’il entend parler de « l’errant », un vieil ours qu’il a longtemps poursuivi, qui rôderait dans les environs, il décide de repartir l’affronter et ainsi, d’accomplir son destin.

Kaïyosé-Jima, l’île où accostent les coquillages : le narrateur se rappelle l’été 1958, qu’il passe avec sa mère dans un petit village de pêcheurs à l’écart des circuits touristiques. Il évoque les parties de pêche avec Yaechan et le naufrage qu’ils firent ensemble sur une île proche de leur village.

Les appartements Shôkarô : le narrateur évoque sa jeunesse dans les années 70, alors qu’il se lançait dans la carrière de mangaka et qu’il vivait dans une petite chambre coincée dans les appartements Shôkarô, « la maison des fleurs de pin ». Il évoque ses voisins, le temps qui s’écoule à un rythme lent, ses espoirs, ses rencontres.

Retour à la mer : un biologiste marin évoque sa première rencontre avec Old Dick, la toute première baleine qu’il a observée et ses rendez-vous réguliers avec le cétacé. Ce lien mystérieux qui les unit amène l’homme à écouter les légendes inuits sur le cimetière des baleines et à accompagner son compagnon vers cet ultime refuge.

Il est des livres dont on s’empare toutes affaires cessantes parce que l’on sait l’infini plaisir que l’on va partager en l’ouvrant. Les livres de Jiro Taniguchi sont de ceux-là et ce recueil ne fait guère exception. Il nous offre six nouvelles magnifiques, dans lesquelles on passe de la sérénité à l’extrême tension, de l’intime au grandiose, de la pureté des sommets des montagnes aux abysses marins sombres et inquiétants. Taniguchi explore avec une grande précision une très large palette de sentiments et il est aussi à l’aise dans le rendu des émotions que dans les affrontements entre un homme et un animal. On sait combien il est fasciné par les montagnes et les univers rudes puisque l’une de ses œuvres maîtresses, Le Sommet des dieux (Kana) se déroule dans les milieux de l’alpinisme. Les trois premières nouvelles montrent des hommes aux prises avec ces éléments hostiles et les scènes de combats sont particulièrement saisissantes. Les 4ème et 5ème, les seules du recueil qui se déroulent au Japon à des périodes différentes, sont aussi très représentatives des thématiques de Tanigochi en montrant des personnages ordinaires dans leur vie quotidienne ou dans un moment fort de leur vie, avec une narration au ton souvent mélancolique et nostalgique. Le dernier récit est vraiment magnifique, plein d’émotions et de poésie..

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