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Date de publication
Age-cible

L'envol

Florence Schneider
Roman
à partir de 14 ans
: 9782226250940
15.00
euros

L'avis de Ricochet

Frenenqer Paje, dix-sept ans, est une enfant unique d'expatriés. Depuis six longues années, elle étouffe dans un désert du Moyen-Orient, entre l'école de langue anglaise et la maison climatisée. Face à une éducation extrêmement stricte qui ne lui permet pas de s'exprimer (ni même de se promener), Frenenqer a pris l'habitude de se réfugier dans les livres. Un jour, bravant l'autorité parentale, elle recueille un chat malade trouvé au souk. Elle le baptise Sangris, le soigne, voit en lui une ouverture sur le monde extérieur et un début d'affirmation. Mais le lendemain, elle retrouve à sa place un jeune homme aux yeux de félin.
Sangris, une « libre créature » capable de se transformer et de se transporter où il le souhaite, propose à celle qui l'a sauvé des promenades à travers le monde. Après quelques hésitations, Frenenqer accepte, et expérimente une nouvelle indépendance, pas toujours évidente d'ailleurs. Evidemment, ses relations avec son père s'en trouvent insensiblement changées. Mais, attirée par le charme de Sangris, la jeune fille osera-t-elle faire ses choix jusqu'au bout ?

Le merveilleux est bien présent, avec cet être surnaturel aux émotions humaines, ces pays imaginaires traversés à vol d'oiseau. Mais il reste toujours au service du réel, de la situation présente et à venir de l'héroïne et narratrice. De fait, habituée à la passivité, elle accepte cette intrusion du fantastique avec beaucoup de facilité. Vient ensuite le temps des échanges (des badinages) avec Sangris qui font ressortir les émotions bouillonnantes de Frenenqer. L'application de cette autonomie revendiquée sera plus difficile au quotidien... Et l'auteur, sans facilité, nous surprend avec un personnage secondaire qu'on aurait presque oublié.
Sous la douceur des jolis voyages avec la libre créature, il y a beaucoup de dureté dans ce roman. L'éducation de Frenenqer, certes située dans un pays du Moyen-Orient où la place de la femme est celle que l'on connaît, comporte une large part de harcèlement moral : elle doit surveiller jusqu'à la goutte de lait qui coule de sa cuillère et sa façon de fermer avec soumission une porte. La mère a rendu les armes depuis longtemps et Frenenqer n'ose se rebeller sans faire exploser sa famille. La solution, médiane et équilibrée, montrera le pouvoir de l'amour contre celui de la haine, la nécessité de se construire au jour le jour. Pas de surprise, donc, mais une mise en œuvre singulière, un ton faussement plat et au final un roman psychologique étonnant.

Présentation par l'éditeur

Freneqer Paje, à peine dix-sept ans, a déjà vécu dans plein de pays. La seule constante est la main de fer de son père qui l’éduque avec une sévérité qui confine parfois à la cruauté.

Un jour en se promenant en famille au souk, la jeune fille ose : elle exige de ramener chez elle un chat en piteux état. Avec cette rébellion en apparence anodine, Freneqer avance d’un pas sur le chemin de l