Dans la forêt des masques

« Un matin de printemps, un chasseur arrive dans la forêt… Qui va-t-il attraper ? »

Fusil en main, chapeau sur la tête et pas décidé, le chasseur s’engage en forêt. Les lieux comme le chasseur sont fantaisistes et prétextes à des jeux de cache-cache matérialisés par des masques à détacher du livre, lors des différents épisodes. « Vite, sortez vos masques et courez vous cacher »
Tout d’abord, le chasseur menace une famille de renards. La mère est aux abois et les renardeaux s’enfuient. Un masque de renard détachable va permettre au lecteur de se cacher et ainsi protégé, le chasseur est piégé.
Il chemine ensuite dans une forêt luxuriante où se cache le terrible tigre. Défait, il est volé par les singes malicieux qui attrapent son chapeau. Le voilà de retour dans une forêt occidentale face au lapin peureux, au chevreuil, au hibou. Chasseur malheureux, au grand plaisir des lecteurs, peu à peu, il est dépouillé et définitivement chassé par le géant des bois, l’oiseau enchanté et le lutin des bois qui lui en font voir de toutes les couleurs.

Chaque étape est ponctuée en deux temps. D’abord l’animal en situation, désagréablement surpris par l’intrusion, puis le tableau s’élargit et on voit le chasseur qui se dépouille au fil des aventures. Au milieu de chaque tableau, le masque de l’animal permet de raconter l’histoire en actes. Le texte, plein d’humour, entre questions et exclamations théâtralise les situations et l’illustration très lisible et colorée, alterne tableau et masques avec une belle énergie. La mise en page élégante, la belle fabrication du livre, tout concourt au plaisir de lire, raconter, jouer et au bonheur de feinter un chasseur stupide, bien sûr !