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Date de publication
Age-cible

Le bleu du vendredi

Dominique Kügler
Roman
à partir de 9 ans
: 9782211200325
11.20
euros

L'avis de Ricochet

La jeune Olivia s'est donné pour mission de protéger et aider son ami Hal, petit garçon très imaginatif, cabossé par la vie. Le père de Hal a disparu, sa mère ne se rend pas bien compte de la douleur pour son fils de la voir refaire sa vie avec un autre homme. Alors, Hal se réfugie dans des projets fantasques, qui vont du cerf-volant dont il faut trouver le bleu identique à celui du vendredi au souhait de perdre le « beau-père » à la morgue d'un hôpital. De fil en aiguille, les deux enfants se retrouvent à la police, pris en compassion par les agents. La mère emploie alors les grands moyens, fait semblant de disparaître pour mettre Hal brutalement en face des réalités. Au début, ça ne fonctionne pas, Hal refuse de parler à l'ami de sa mère ; il dépérit et inquiète Olivia. Et puis la vie rebondit, le petit héros trouve enfin sa place dans sa famille recomposée.
Racontée du haut d'une Olivia au fond guère plus sage, mais sans doute plus futée, que son ami, l'histoire est quand même un peu rude. Suivre le si fragile Hal d'abord à la police, puis dans un lent déclin (amaigrissement, vêtements pas propres) fait mal au cœur, avant que ne soit expliquée la manœuvre de la mère. Soit. Doué de synesthésie, rêveur, le garçonnet avait besoin de reprendre pied et de faire son deuil. Que l'on adhère ou pas à l'intrigue, on appréciera l'écriture sensible d'une auteure qui considère ses petits personnages avec générosité et beaucoup de sérieux. Les métaphores, comparaisons utilisées pour les choses les plus banales du quotidien imprègnent l'atmosphère de ce petit roman d'une poésie indéniable. Certes, elle est symptomatique des illusions dans lesquelles vit Hal, mais elle représente aussi un ton bon enfant, faussement naïf, que Siobhan Parkinson a voulu employer afin de se rapprocher simplement de ses petits héros. La fin explique peut-être de manière un peu courte que l'on n'a pas besoin de se sentir à vif pour demeurer un artiste... Mais rassurons-nous, Hal n'est pas près de perdre sa belle âme enfantine.

Présentation par l'éditeur

Hal a l’air bête. Je sais qu’il n’est pas bête en réalité, il a la tête ailleurs, c’est tout. N’empêche, parfois, on pourrait s’y tromper. Quand je lui ai fait remarquer que ce n’était pas la meilleure idée de peindre son cerf-volant en bleu ciel ; il m’a simplement répondu – tenez-vous bien – qu’il fallait qu’il soit bleu. Bleu comme le vendredi. Non, mais on rêve ! Il a ajouté que dans sa tête

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