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Date de publication
Age-cible

Bienvenue à Perfect City (T. 1). Attention, ici, les murs ont des yeux

Camille Cosson
Roman
à partir de 8 ans
374 pages
: 9782215166061
15.90
euros

L'avis de Ricochet

Lorsque Violet et ses parents, Eugene et Rose Brown, déménagent à Perfect City, la jeune fille comprend rapidement que quelque chose ne tourne pas rond dans l’étrange ville à l’apparence si bien réglée, à commencer par le poste d’Eugene, ophtalmologue de profession. En effet, Edward et George Archer, les nouveaux employeurs du père de Violet, ont engagé ce dernier afin qu’il découvre pourquoi les habitants perdaient tous la vue peu de temps après leur emménagement.

En attendant que ce mystère soit résolu, les frères Archer fabriquent des lunettes pour la cité entière, que Violet découvrira être munies d’un verre spécial qui renvoie la réalité embellie d’un filtre rose. Puis il y a le thé qui s’adapte aux goûts préférés de chacun, livré à la porte des habitants chaque matin, l’imposition d’un couvre-feu, la politesse quasi surnaturelle des autres enfants, sans oublier l’incompréhensible transformation de sa mère en maîtresse de maison rigide. Révoltée, Violet erre dans les rues de Perfect City et tombe sur la mère des jumeaux Archer, Iris, qui lui confirme ce que la jeune fille soupçonne déjà : Edward et George sont derrière la cécité de la population et lui ont enlevé son fils cadet, William. Lorsque le père de Violet disparaît à son tour, la jeune fille se lance à sa recherche, déterminée à mettre fin aux agissements du sinistre duo. Aux côtés de Kid, un curieux orphelin que Violet semble être la seule à voir, elle ouvrira les yeux sur la face sombre de la quête de la perfection et ses dérives ; voir la vie uniquement en rose n’est pas sans danger.

Premier tome à être traduit de cette série déjà parue en anglais, ce roman réunit plusieurs ingrédients qui assurent un bon moment de lecture : une courageuse héroïne rebelle et un acolyte sympathique liés par une belle amitié, une sombre machination qui prend une ampleur inquiétante au fil des chapitres, une lutte finale au nom de la liberté et du droit à la différence, le tout saupoudré d’une dose de suspense et de détails chair-de-poulesques comme les champs de fleurs aux corolles munies d’horribles yeux. Le rythme du texte découpé en courts chapitres agréables à lire, la qualité descriptive de l’écriture et la construction des dialogues, très présents, en font une lecture accessible aux 9-10 ans, voire dès 8 ans pour les lecteurs assidus.

S’y mêle également une réflexion plus profonde sur les dangers de la perfection : l’autrice encourage à se montrer critique quant à la réalité qui nous est proposée afin d’y déceler la manipulation ; à l’ère des selfies standardisés, des filtres et des mises en scène millimétrées, le rappel est bienvenu. En grattant la surface de Perfect City au lustre si étincelant qu’il en devient étouffant, Violet rencontrera ceux qui n’y ont pas été admis, les rejetés du No Man’s Land, et reconnaîtra la beauté présente au sein même de l’imperfection, qui compose notre unicité. Le message n’est pas nouveau, mais il est présenté dans un très chouette emballage.

Présentation par l'éditeur

Qui voudrait vivre dans une ville où tout le monde porte des lunettes pour ne pas devenir aveugle ?
Personne, n'est-ce pas ?
C'est pourtant ce que ses parents ont imposé à Violet : un déménagement à Perfect City, la ville où tout est parfait... sauf la vue de ses habitants !
Mais, très vite, Violet se rend compte que les soucis ophtalmologiques ne sont pas les seuls problèmes à Perfect City, et