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Date de publication
Age-cible

La plante magique

Johanna Kuningas
Album
à partir de 5 ans
: 9782330176099
16.90
euros

L'avis de Ricochet

Réalisées à la gouache, les illustrations faussement naïves de Marika Maijala sont en adéquation avec l’univers enfantin des deux protagonistes de cet album : Saule et Brindille. Le pronom « je », employé par la première des petites filles, fait du récit une sorte de journal.

Saule est en train de faire le ménage en compagnie de sa poule Eulalie, lorsqu’elle découvre un mystérieux pot de fleur, duquel émerge une minuscule pousse. Elle montre aussitôt sa trouvaille à Brindille, sa camarade arrivée à bicyclette, béret rouge sur la tête. Intriguées par l’étrange petit bout de plante, les deux amies tentent de l’identifier, d’abord en consultant des livres de botanique. La représentation sous forme peinte des fillettes plongées dans leurs carnets continue à se justifier, puisqu’elle fait écho à des activités créatrices typiques pour leur âge, auxquelles les femmes s’adonnaient déjà autrefois.

Tandis que les deux comparses trouvent un nom à la plante et commencent à inventer son histoire, les pages s’emplissent peu à peu de ce qu’elles imaginent. L’évocation d’un navire, à bord duquel la petite plante baptisée Réglisse affronte un monstre aux cartes, fournit un élément conducteur pour la suite de la narration. Comme la plante ne livre toujours pas son secret, les fillettes font la supposition qu’elle aurait besoin d’air marin. Soucieuses d’en prendre soin, elles ont l’idée de l’installer – en compagnie d’Eulalie – dans un grand panier, afin, en quelque sorte, de « l’embarquer » à vélo jusqu’au bord de la mer. L’illustration prend alors des teintes plus claires et les motifs deviennent plus décoratifs. Distraites par cette atmosphère balnéaire, les fillettes perdent la trace de la petite pousse puis la retrouvent grâce à un capitaine qui la ramène en bateau. Il leur faudra cependant redoubler d’attention pour comprendre ce qui en fait la singularité.

Saule remarque d’abord que la petite plante semble apprécier la lune. Puis, elle ose lui confier des sentiments plus profonds. Comme sous l’effet de la posture humble qu’elle adopte au moment de révéler son monde intérieur, sa taille devient soudainement très petite comparativement aux fleurs dotées de visages s’inclinant au-dessus d’elle. La miniaturisation du personnage de la fillette rappelle un procédé qu’affectionnait l’illustratrice suédoise Elsa Beskow, dans ses mises en scènes de microcosmes végétaux animés. Mais l’épisode final peut aussi faire penser aux écrits romantiques où la fleur bleue sert de métaphore pour l’art poétique. La dernière double-page de l’album s’ouvre d’ailleurs sur la peinture en abyme d’un livre ouvert sur une définition de la plante magique énonçant : « pour la faire fleurir, il faut l’aimer comme elle est ».

Présentation par l'éditeur

Dans la serre, derrière une pile de cagettes, Saule découvre une plante minuscule et chétive. Comment faire pour que celle-ci pousse encore, s’épanouisse et fleurisse ? Saule et son amie Brindille décident de la dorloler. Elles lui donnent un nom, Réglisse, l’arrosent et l’emmènent, avec leur fidèle poule Eulalie, au soleil en bord de mer…mais rien n’y fait.

Et si cette plante était spéciale

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