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Date de publication
Age-cible

Un drôle d'ami

Juliette Lê
Roman
à partir de 11 ans
: 9782266192620
14.90
euros

L'avis de Ricochet

James est un petit garçon timide, un peu écrasé par sa mère, pétillante agente immobilière du haut New-York, et la vie avec son beau-père et son demi-frère. Pour son anniversaire, il se fait tout petit parmi les enfants invités, et ne retrouve le sourire que lorsque son père biologique, un artiste, lui offre son cadeau. Il s’agit de plumes et d’encre de chine, ce qui n’emballe pas forcément James. Entre alors en scène Marvin, petit cafard de la famille au fond du placard de l’évier. Il a remarqué la tristesse de James et veut le consoler. La nuit, il se glisse dans sa chambre et… voit l’encre. Complètement hypnotisé, Marvin compose en une nuit, à l’aide de ses pattes, une miniature criante de réalisme – il a reproduit la vue par la fenêtre. Le matin, James surprend le cafard, et décide de s’en faire un nouvel ami : entre les deux, la complicité est évidente.
Mais la mère de James, elle, ne peut que crier au génie de son fils, cet artiste ! Le père emmène alors le garçon au MoMa, où a lieu une exposition autour de Dürer, cet autre génie de la gravure fine. Ils rencontrent une jeune conservatrice, qui décide d’utiliser le prétendu don de James. Elle veut lui faire reproduire une des œuvres, puis organiser son vol, et ce afin que le FBI remonte une filière d’escrocs qui ont déjà escamoté trois des œuvres de ce groupe de quatre. Miraculeusement, James arrive à emmener Marvin à plusieurs reprises au musée, et à lui faire exécuter la commande. Pour le cafard, c’est un vrai bonheur. Le vol a lieu… mais se passe mal. Marvin, tout petit mais plein d’idées, va alors montrer (tout du moins à James) ce dont un insecte est capable.

Raconté par un narrateur externe, ce gros roman imagine une amitié hors normes entre un enfant et un animal. La communication est quasi-inexistante, pourtant, un lien très fort unit le garçon solitaire, un peu désabusé, et le cafard entouré d’amour et curieux de la vie. Le premier va offrir des émotions esthétiques insoupçonnées au second, tandis que celui-ci procurera à son ami la confiance qui lui manquait. Sous l’écriture chaleureuse qui suit les détails de la vie quotidienne, avec les dessins ronds et bienveillants, le lecteur y croit tout de suite, sans hésiter : Marvin n’est plus un affreux cafard, c’est le fils aimant, le cousin dégourdi, le bon copain et enfin le surdoué de la patte encrée.
Le lien avec Dürer offre une exploration du monde des musées – montage d’une exposition, coulisses des métiers - et de son corollaire, les marchés parallèles fonctionnant grâce au vol. La résolution de l’affaire par Marvin et James ne manquera pas d’ailleurs de semer le trouble sur la passion de l’art, supérieure à celle de l’argent… C’est intéressant, pas souvent exploité en littérature jeunesse. Toutefois, le stratagème mis au point par la jeune conservatrice manque totalement de crédibilité. Le FBI n’aurait sans doute jamais accepté une telle entreprise, laquelle se retrouve d’ailleurs racontée de manière emberlificotée et compliquée. C’est le seul reproche, mais important, que l’on fera à ce charmant roman qui a su développer une hypothèse originale – le cafard - sur un sujet mille fois vu – l’amitié -.

Présentation par l'éditeur


Cette année encore, l'anniversaire de James est un désastre. Personne ne s'intéresse à lui... sauf une famille d'adorables cafards, qui vit dans l'appartement. Marvin décide de lui faire un cadeau extraordinaire : durant la nuit, le petit cafard trempe ses pattes dans l'encre de Chine et dessine un magnifique paysage. Le lendemain, James n'en croit pas ses yeux...

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