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Date de publication
Age-cible

Tout doit disparaître

Roman
à partir de 13 ans
: 2844205682
8.50
euros

L'avis de Ricochet

Les parents de Hugo partent enseigner pour quatre ans à Mayotte, emmenant leurs deux enfants. Hugo a du mal à s’adapter à ce nouveau monde : climat tropical, pauvreté des autochtones, expatriés restant entre eux… Il grandit et connaît une relation sexuelle très forte avec la jolie Zaïnaba. Mais lorsque la jeune fille lui apprend qu’elle attend un enfant, Hugo se réfugie auprès de ses parents qui le renvoient alors en métropole. Le choc sera dur ; le garçon ne supporte plus l’opulence de biens et le gâchis en découlant… Trouvera-t-il enfin une relative sérénité ?
Raconté par le narrateur Hugo, ce long récit prend la forme d’un retour en arrière, composé de deux grands chapitres : « le bout du monde » (Mayotte) et « l’autre bout du monde » (la France). Il s’agit d’une crise d’adolescence originale et extrême, durant laquelle le héros devient peu à peu responsable, conscient de ce qui l’entoure, mais seulement après avoir été père potentiel à 14 ans ! Hugo voit en son séjour à Mayotte un moment à part, où il agit en automate : « Je flottais entre deux eaux : ni triste, ni gai, ni en colère, ni résigné. Flottant. A côté de moi-même et des autres. » (p. 86). Pour lui, sa vraie vie, celle où il commence à se construire, reprend à son retour en métropole. Il s’engage dans une cause plus ou moins alter mondialiste, certes louable mais dont on peut cependant craindre qu’elle ne le dépasse à son tour ! Le chemin sera long jusqu’à l’âge adulte, comme le montre son insouciance totale quant au devenir de Zaïnaba : il laisse ses parents prendre complètement la situation en main. Petit roman d’apprentissage, Tout doit disparaître est aussi une introduction discrète à une réflexion sur deux points complémentaires : d’une part le contraste entre une France prospère et ses DOM TOM mal intégrés et pauvres (et dont on parle peu en littérature de jeunesse), d’autre part la société de consommation en général, monde de surabondance et de marketing qui ne mène a rien de positif. Le tout donne à penser, c’est vrai, mais on a du mal à apprécier le héros et donc à s’identifier à lui.

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