sergio sauve le match !

Sergio aime le foot, mais le foot n’aime pas Sergio… Malgré toute sa bonne volonté et la meilleure motivation du monde, ce petit pingouin –ou plutôt manchot, un comble pour un footballeur- est incapable de marquer un but ailleurs que dans ses rêves . Personne ne veut de lui dans son équipe, mais Sergio refuse d’abandonner son sport favori pour le ping-pong ; s’il est incapable d’être efficace sur le terrain, il sera gardien de but. Il devra prouver sa valeur dans un match contre les terribles goélands… Au risque de gâcher le plaisir des plus naïfs, il n’y a pas de surprise, l’équipe de Sergio gagne à la fin. Une histoire d’apprentissage, un sportif médiocre qui réussit à sauver la situation grâce à sa foi en lui-même et un entraînement acharné, un éternel perdant qui devient gagnant parce que les autres ont cru en lui : rien de neuf sous le soleil du pôle ; on reste donc dans l’esprit du précédent opus de la série, Sergio se jette à l’eau, où le jeune manchot tentait de surmonter sa peur de nager. Si le thème ne constitue pas une révolution dans le monde de la littérature de jeunesse, le livre n’en reste pas moins sympathique à plusieurs aspects : le personnage de Sergio est attachant, et parlera sans aucun doute à tous ceux qui –comme votre serviteur- étaient toujours choisis en dernier lors de la constitution des équipes ; le choix d’une gamme colorée limitée, proche du travail de Joëlle Jolivet dans 365 pingouins, apporte une touche d’originalité, et le final, s’il est prévisible, finit néanmoins sur un gag qui réjouira les jeunes lecteurs. Un livre qu’il n’est pas indispensable d’avoir dans sa bibliothèque, mais qui plaira certainement aux mordus de foot, et, d’une manière générale, à un public assez jeune.