Amnesia (T. 2). Memento

Anna et « ses » garçons Sam, Nick et Cas sont toujours en fuite après s'être échappés du laboratoire où une mystérieuse Agence avait confinés les jeunes hommes pour des expériences visant à améliorer l'humain. Leurs cerveaux à tous ont été effacés, et l'enjeu est de retrouver la mémoire afin de comprendre, et de mieux se cacher. Désormais en couple avec Sam, la narratrice Anna aspire trop vite à un retour à une vie tranquille, mettant en danger le groupe entier.

Invraisemblable ? Certes, mais le roman fonce à cent à l'heure sur les routes américaines, laissant peu de place au lecteur non pas pour réfléchir, mais pour s'étonner. Car il n'y a évidemment pas que violence et brutalité au fil des pages : les personnages ont des états d'âme, des envies, des interdits qui seront explorés lors des (brèves) pauses psychologiques, lesquelles se lient avec un bonheur surprenant aux coups de feu et aux poursuites sur les toits.
Jennifer Rush maîtrise son affaire, étourdissant son lecteur, naviguant à son aise entre les figures imposées du roman d'action et celui de sentiments, laissant des questions en suspens sans s'inquiéter, et, point non négligeable, promettant de s'arrêter à deux tomes. Complémentaires, ils forment un ensemble bien pensé, distrayant et stressant sans excès. Il n'y a en effet pas de théorie du complot surexploitée, ni de romance passionnelle au-delà du crédible. Juste des jeunes (super-)héros un peu perdus...