Là où je vais

En cinquante minutes environ, l'auteur nous parle des moments-clés - ceux qui marquent l'existence - de quatre adolescents : Léa, Ilyes, Clément et Océane qui ne se connaissent pas, mais fréquentent le même collège. Premier baiser volé entre Léa et Julie, amoureuse l'une de l'autre ; elles fuguent le temps d'une leçon pour s'embrasser au grand jour. Passionné par ses répétitions de théâtre, le sensible Ilyes, propose d'aider un jeune comédien en difficulté ; on assiste au début d'une amitié. Depuis le décès de sa sœur, Clément a perdu le goût de vivre ; touché par les paroles d'un adulte bienveillant, il retrouve un sens à son existence. Lors d'une fête trop arrosée, Océane se fait violer ; terrorisée, elle confie l'innommable à celle qui possède « un rire qui fait la lumière ».

Sans détour, on s'immerge au cœur de ces tranches de vie à la fois tristes et gaies, mais toutes reliées par un dénominateur commun : leurs dénouements positifs. On peut dès lors imaginer une ouverture vers un ailleurs meilleur pour Clément et Océane, les deux adolescents victimes de trauma. Fred Paronuzzi cerne avec justesse cet univers collégien, microcosme de crises existentielles sincères et poignantes.