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Date de publication
Age-cible

Un Garçon comme moi

Rosa Amanda Strauzs
Métailié,
Roman
à partir de 12 ans
8.00
euros

L'avis de Ricochet

Rio de Janeiro, aujourd’hui. Uolace, délaissé par une mère alcoolique, se débrouille seul dans la rue avec ses deux copains et vit de mendicité. Jean-Victor habite un petit appartement, va à l’école, couvé par une mère persuadée que l’éducation mène à la richesse. Leur point commun : rêver de hamburgers... Ils se rencontrent (sans jamais se parler) chacun avec leurs amis devant une vitrine de chaussures de sport à la mode. Des hommes suspects font fuir les petites bandes. Plus tard, dans la nuit, les deux garçons se retrouvent et s’observent : Jean-Victor à sa fenêtre trouve à Uolace l’air « perdu » (p. 73), et vice-versa (p. 77).

Rosa Amanda Strausz est une auteur brésilienne reconnue dans son pays, qui sera présente au Salon du Livre et de la Presse Jeunesse de Montreuil fin 2005. Ce roman a fait l’objet d’une adaptation en série télévisée pour une chaîne brésilienne, série diffusée en France cet été sous le titre La Cité des Hommes. Je n’ai pas vu la série, mais j’apprécie déjà l’idée que le livre n’est pas une commande pour la télévision : il a été écrit pour lui-même, et l’auteur a pu exprimer toute sa singularité. Les chapitres, courts, alternent les points de vue de Uolace et Jean-Victor, tour à tour narrateurs, et suivent une journée ordinaire. Le contraste entre les préoccupations des deux garçons, matérielles pour Uolace (manger, avoir un endroit où dormir) et plus intellectuelles pour Jean-Victor (ses relations avec sa mère, son avenir) est frappant. Le privilégié déteste l’école, l’autre n’aspire qu’à apprendre ! Et pourtant, ce sont deux jeunes d’une dizaine d’années, et tous les enfants du monde ont les mêmes aspirations : sécurité, repères, affection d’où qu’elle vienne, et… hamburgers. Bien vu, sensible, facile à lire et court, Un Garçon comme moi est la démonstration concrète que les différences de classes sociales ne sont que des constructions qui ne peuvent empêcher l’unicité profonde de la nature humaine. Une belle leçon d’humanisme.

L'avis des internautes

Les avis exprimés ci-dessous n'engagent que leurs auteurs

En tant qu'éducatrice et écrivain (et brésilienne, aussi...) je me réjouis que des éditeurs français aient découvert ce joyaux de la litérature pour les jeunes... et pour les adultes aussi, pourquoi pas ? Sans donner des "leçons de morale", sans refuser de voir et faire voire la dureté de la vie à laquelle se confrontent des millions de jeunes dans ce monde d'aujourd'hui, Rosa Amanda Strauz, avec de la sensibilité et de l'humour, conduit le lecteur à travers cette histoire, ou ces deux histoires apparement paralèles, a l'inquiètude, à l'espoir et au défis de recréer, dans la pratique sociale, la recconaissance de l'egalité fondamentale entre tous les humains et la solidarité entre pareilles/différents. Un livre que tout éducateur dévrait travailler avec ses élèves. M. Valéria Rezende

moi je trouve que ce livre n'ai pas trop bien mais il a des trucs bien