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Date de publication
Age-cible

Je veux vivre

Aleth Paluel-Marmont
Roman
à partir de 15 ans
: 2259208436
17.00
euros

L'avis de Ricochet

Tessa, seize ans, a une leucémie depuis quatre ans. Son état s’aggrave peu à peu et elle se sait condamnée à courte échéance. Avec l’approbation tacite de son père, aidée par son amie Zoey, elle va réaliser point par point une liste de dix choses à faire avant de mourir.
Faire l’amour, conduire, se droguer, transgresser la loi, devenir célèbre… la liste de Tessa est d’abord celle de tout adolescent type et donne lieu à des situations parfois drôles, parfois glauques. Le lecteur trouve cela un peu long, rebattu, si ce n’est le rappel constant de sa maladie par la lucide Tessa. Puis au gré des humeurs et de l’état de santé de la jeune narratrice, la liste va se rallonger, évoluer : réconcilier ses parents divorcés, être entourée jour et nuit de son petit ami… les souhaits deviennent plus urgents et essentiels. Les proches de Tessa réagissent à leur façon : solidité résolue du père, lâcheté (apparente) de la mère, incompréhension du petit frère, vitalité de la meilleure amie. Dans un texte qui n’oublie pas le menu quotidien, l’émotion s’immisce partout, atteignant son plus fort dans la relation de la jeune fille avec Adam. Ce premier et dernier petit ami est la victime consentante de l’amour assoiffé de vie de Tessa ; elle voudrait que tout reste « normal » jusqu’au bout, et y parvient miraculeusement… Des scènes de sexe précises (voire dérangeantes) sont suivies d’épisodes à l’hôpital éprouvants : le décalage se fait choc. Sans cesse l’écriture lyrique dont l’auteur aurait pu abuser est contrecarrée par des éléments matériels, corporels (le cathéter, les odeurs…) et par l’attitude ambiguë de l’héroïne souvent en colère, égoïste. Perdue dans sa peur, Tessa cherche des signes rassurants dans la nature, imagine des sortilèges trompe-la-mort… Seule les dernières pages lui autorisent une paix avec elle-même et le monde. Rendre à l’écrit l’endormissement progressif mais pour toujours d’un personnage était un risque, dépassé et réussi ici par l’auteur - qui a travaillé dans des hôpitaux -. Un roman provocant, dur, malheureusement réaliste.
A noter : à l’instar du récent Ne t’inquiète pas d’Albin Michel (au sujet un peu similaire), Je veux vivre a bénéficié de deux parutions chez Plon, une adulte et une jeunesse. Nouvelle tendance ?

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