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Date de publication
Age-cible

Quelque chose de merveilleux et d'effrayant

Roman
à partir de 12 ans
: 9782364740921
9.00
euros

L'avis de Ricochet

Le texte d'Eric Pessan est aussi fou et réussi que les photographies de Quentin Bertroux qui l'ont inspiré et provoqué cette fiction. La magie s'invite dans le foyer d'un collégien. Des objets volent, disparaissent, deviennent incontrôlables. C'est le désordre et l'arrivée de pensées lourdes qui dégringolent dans la tête du jeune garçon. Demeurent aussi des cris, ceux que s'envoyaient à la figure sa mère et son père - et qui sont toujours là, nichés « dans les meubles, dans les murs entre la peinture et le plâtre ». « Les cris n'existent plus. Maman ne crie plus puisque papa n'est plus là pour répondre. La nuit des cris, la grande nuit des cris, papa a disparu, c'est inexplicable.» Bien des choses sont floues et étranges. Il y a aussi les absences de sa mère, anéantie par ses cachets. C'est le désordre d'une famille défaite, d'un foyer brisé, d'une blessure qui a du mal à se refermer et d'un garçon qui vit dans ses rêves, ses lubies et son imagination. D'un garçon qui rêve du retour de son père... jusqu'au jour où arrive une carte postale de Bruxelles, qui écarte de façon banale et brutale la réapparition tant souhaitée. C'est l'histoire d'un garçon qui voudrait que des choses impossibles arrivent, qui aimerait pouvoir s'appuyer sur la magie pour maîtriser ce qui l'entoure et écarter le chagrin qui le mine. Voilà un texte original qui nous introduit dans le cœur d'un jeune homme triste, avec fantaisie et précision.

Présentation par l'éditeur


"Les brosses à dents pirouettaient lentement au-dessus de l'évier, et le verre pour se rincer la bouche roulait sur lui-même juste en dessous. Dans le bac de la douche, le shampoing et le savon se poursuivaient au ralenti. Il y avait quantité de choses en suspension: mon peigne, des épingles à cheveux, des cotons (...) tout voltigeait, flottait, se baladait au mépris de la logique et de la gravité. Seules les affaires de papa ne volaient pas parce que les affaires de papa avaient disparu durant la nuit, mais je ne le savais pas encore."

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