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Jules, les beaux demains…

Roman
à partir de 13 ans

L'avis de Ricochet

Jules part avec son copain Manu à la recherche de Zoé, amour perdu de Gépé, le grand-père de Jules. Ils la retrouvent à « La Toupie », communauté qui rejette la société de consommation, et, accessoirement, protège des réfugiés tchétchènes. Tandis que l’histoire de Gépé et de Zoé s’arrange doucement, Jules tente de sauver la jolie Angélina, sans papiers recherchée par la police. La solution va être d’alerter les médias. Jules devient célèbre et se sent prêt à aimer Ninon.

Jules, les beaux demains… est le dernier petit livre (dix centimètres sur quinze, plus petit qu’un poche) d’une trilogie autour d’un jeune adolescent qui quitte ses parents pour trouver son propre chemin. L’auteur est un instituteur à la retraite, à la plume pétrie de bonnes intentions et de valeurs morales. L’histoire a deux entrées, traitées habilement l’une dans l’autre : d’une part la difficulté à accepter l’amour et d’autre part l’engagement pour les sans-papiers, sujet brûlant.
La construction est complexe, avec une alternance de passages souvent très dialogués et de lettres de Jules (la majorité adressées à Ninon). Ces missives servent à la fois à l’exposition de ses sentiments et à des ellipses dans l’action. Le narrateur, Jules donc, est un jeune homme sensible, fin, sincère, un peu trop prompt à s’enflammer mais pour la bonne cause. Alors… Qu’est-ce qui cloche ? Je n’ai pas vraiment « accroché » à cause du ton : Régis Pasquet veut parler jeune, et ça sonne parfois faux. Un seul exemple : « - Salut, les mecs ! Désolé… mais, il est neuf heures… Finis les rêves avec des nanas en string… » (p. 17). A trop vouloir coller à la réalité, on la dépasse, et c’est d’autant plus remarquable que tout le roman est construit avec une syntaxe impeccable. En quelque sorte, Jules parle trop bien ou trop mal. Cet aspect qui revient régulièrement a un peu gâché ma lecture, mais il n’enlève rien aux capacités d’expression des psychologies que possède l’auteur : son adolescent est profondément touchant et attachant. Signalons enfin les illustrations, traits noirs au pinceau, à la limite de l’abstraction. Elles traduisent peut-être le bouillonnement propre à l’adolescence, mais tranchent encore avec l’écriture qui se veut plus ou moins légère. Il suffirait d’un rien…

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