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Date

Aline Ahond

1 mars 2002




A l'occasion du Printemps des Poètes, l'illustratrice Aline Ahond est venue présenter les tableaux originaux de son Verlaine (paru chez Mango jeunesse, 1999. Collection " Il suffit de passer le pont ") à l'Espace Enfance du CIELJ. L'occasion de mieux connaître toute l'originalité et la richesse du travail d'Aline Ahond. Entretien...






Ricochet :Aline Ahond, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Aline Ahond : Après un bac A3 en Arts Plastiques, j’ai hésité entre des études de lettres et de peinture.

J’ai passé un D.E.S.S. Lettres et Audiovisuel, toute en faisant parallèlement beaucoup d’expositions de peinture.

J’avais envie de mettre mes images en mouvement et je suis maintenant réalisatrice.

Ricochet : Justement, vous semblez avoir deux parcours différents : la peinture et le cinéma ?

Aline Ahond : Le cinéma d’animation est exactement la rencontre entre la peinture et l’écriture. Tout s’enchaîne.

Au début, j’ai fait de la peinture animée ensuite du volume animé. Maintenant ce sont de vraies personnes. Les choses se font par possibilité ou par coup de cœur.

J’ai appris le cinéma d’animation sur le tas. C’est une technique qui permet de faire passer des messages.

Ricochet : Quand et comment vous est venue l’envie de faire de la peinture ?

Aline Ahond : Dès la classe de seconde A3, j’ai eu envie de faire de la peinture. Mon père en faisait déjà. Dans ma famille, il y a un don pour la peinture. Ensuite, il y a eu mon compagnon.

Ricochet : Et celle de faire du cinéma ?

Aline Ahond : Les choses viennent progressivement. Du film d’animation, j’en suis arrivée au cinéma de prises de vue réelle. J’ai très envie de faire passer de l’émotion.

Ricochet : Entre le cinéma et la peinture, qu’est-ce qui prend le pas sur l’autre ?

Aline Ahond : C’est le cinéma qui me fait vivre parce qu’il y a plus de commandes.
Au moment où je faisais de la peinture, je me suis tournée vers la littérature jeunesse. On me disait que ce n’était pas assez figuratif. C’est chez Mango que l’on m’a laissée libre de faire complètement ce que je voulais. Je pense que ça permet aux peintres de vivre de leur peinture.

Me diversifier, ça me permet d’en vivre. Et il ne faut jamais hésiter à rencontrer de très grands artistes et provoquer les choses.

A 18 ans, je n’aimais pas ce que je faisais, c’est à 25 ans que j’ai aimé.

Ricochet : Quelles sont vos sources d’inspirations ?

Aline Ahond : Différentes choses peuvent m’inspirer, parfois en tombant sur des photos, d’autres fois ce sont des obsessions qui reviennent, j’aime beaucoup la campagne.

Quand le thème est totalement libre, je me tourne vers mon vécu, des choses de l’enfance que plus tard, on a envie de comprendre.

Ricochet : Aimiez-vous les livres quand vous étiez enfant ?

Aline Ahond : J’ai beaucoup aimé les albums du Père Castor, « Perlette, la petite goutte d’eau » et « Marlaguette ».

Ricochet : Quels sont les peintres que vous aimez ?

Aline Ahond : J’adore les primitifs italiens, Ucello, Giotto. J’y reviens tout le temps. J’aime Balthus, Ingres. Ce n’est pas directement lié. J’adore les abstraits Morandi, Fautrier.

Ricochet : Quels sont les cinéastes que vous aimez ?

Aline Ahond : Je pense qu’Andréi Tarkowski est arrivé au sommet.
En France, j’aime le travail de Bruno Dumont, poétique et humaniste.
J’aime aussi Bergman.

Ricochet : Quels sont vos projets ?

Aline Ahond : Je viens d’écrire un 30 minutes de fiction et je pense le tourner cet été.
J’attends la sortie de l’album « Le Barbara » aux éditions Mango.
J’écris un long métrage.




Née à Annecy, Aline Ahond obtient son baccalauréat en arts plastiques au lycée Gabriel Fauré. Elle entame ensuite des études de lettres et de cinéma à Paris tout en poursuivant une expression plastique en parallèle avec des expositions de peinture.

Après un DESS de lettres et audiovisuel à la Sorbonne, elle réalise CARNAVALLEE, son premier court-métrage, mèle un comédien à diverses techniques de trucages en direct. Dès 1996, elle réalise de nombreux films courts pour ARTE, CANAL J, et lA CINQUIEME en explorant diverses techniques d’animation et de prises de vues réelles. Elles participe aux séries POETICA et TOUT LES ETES DU MONDE. Ses films obtiennent de nombreux prix.

En 1999, « Multiculti » reçoit le prix du Festival d’Annecy pour la meilleure séquence animée tandis que « Carnavallée » obtient le prix du meilleur film au festival de Krok.

« An dud a vor » co-réalisé avec Bertrand Mandico, obtient le prix de l’habillage aux festivals de San Francisco et de Prague.
En tandem avec Bertrand Mandico, elle répond à des films de commande publicitaire (Cegetel, Lego) ou des clips vidéo (François Hadji-Lazaro, Superflu).

Elle vient d’écrire un moyen-métrage de fiction IMAGO (en cours de financements) et travaille à l’écriture d’un long-métrage.

Les Editions Mango lui proposent d’illustrer la revue d’art Dada, puis Le Verlaine. Elle publie ses images dans la presse adulte et enfant. Le Barbara, mis en image par ses photos, sortira aux Editions Mango en 2002.




Voir aussi: Une journée d'animation avec Aline Ahond

Auteurs et illustrateurs en lien avec l'interview

Illustration d'auteur

Aline Ahond

française