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Date de publication
Age-cible

Une jolie fille rien que pour moi

Aurélie Antolini
Roman
à partir de 12 ans
: 9782910753900
14.00
euros

L'avis de Ricochet

Notre jeune narrateur a 11 ans et le sens de la formule. Il a une mère, Gisèle qui « avait quand même tiré zéro lot depuis qu’elle était née. », un père qu’il n’a jamais connu puisque quelques jours après son mariage, Gisèle a demandé le divorce alors qu’elle était enceinte.
« J’étais pas mieux loti au lever du rideau. Quand je suis sorti du ventre de ma mère, il paraît que j’étais pas plus gros qu’un œuf d’oie et que j’avais le corps plein de plis. Passé trois ans, je tenais toujours pas sur mes pieds : un poivrot en layette défiant les lois de la gravité. » Il vit donc avec sa mère qui met toutes les chances de son côté pour vivre à nouveau pendant quelque temps jusqu’à ce qu’arrive le « type qui lui sert de père », qui vend des slips Eminence dans les grands magasins. « Plus moyen de se voir en tête à tête, y avait toujours l’autre pour ramener sa fraise au milieu. C’est ainsi qu’a débuté notre vie à trois. Le type de ma mère a pris plein de mauvaises habitudes, du genre passer tous ses week-ends à la maison, remplir notre frigo de trucs pas bons et regarder ma mère comme si elle était la femme de sa vie. Je me suis senti divorcé. »
Malgré cette contrariété, la vie continue et un nouvel équilibre s’installe. Notre héros va à l’école, se trouve un bon copain, Chris, et part en vacances « dans le gros bassin de la Méditerranée. » C’est là que se produit l’événement le plus important de sa vie : il rencontre Minoucha, la fille d’amis de ses parents, dont il tombe instantanément et définitivement amoureux. Il a trouvé une jolie fille rien que pour lui ! Mais pas facile de vivre cet amour partagé et intense lorsque l’on est séparé par quelques centaines de kilomètres … Heureusement, parfois la vie est belle et elle réserve à nos deux amoureux quelques jolies surprises …
Aurélie Antolini a 29 ans et ce livre est son premier roman, qu’elle dit avoir écrit comme elle aurait bu un verre d’eau : sans réfléchir, avec envie et plaisir. On sent en effet le plaisir qu’elle a pris à écrire et qui imprègne toutes les pages de cette très jolie histoire d’amour. L’écriture est pleine de verve, de trouvailles, d’inventions. Il y a de la gouaille, de la fraîcheur et de l’émotion aussi dans le récit où l’on entre facilement et que l’on ne lâche pas tant les personnages et les situations, parfois cocasses ou invraisemblables auxquelles ils sont confrontés, sont drôles et vivants. Il n’y a pas d’âge pour être amoureux vraiment, et cela fait du bien de le constater ici. Un roman tonique qui fait du bien au moral, tout en pudeur et en apparente légèreté. A découvrir absolument.

La collection Les Mues, chez Intervista, est dirigée par Constance Joly-Girard, qui est également co-directrice, avec Denis Guiot, de la collection 15-20, chez le même éditeur.
Destinée aux adolescentes, cette collection publie de jolis livres aux couleurs tendres et aux titres souvent insolites, qui raconte les changements intérieurs, le passage d’un cycle de vie à un autre, la manière dont un adolescent se débarrasse de son ancienne peau, puisque comme le disait Françoise Dolto, c’est l’époque de sa vie où il faut régler « le complexe du homard ».
Les titres déjà publiés dans Les Mues :
Du vent dans mes mollets, de Raphaële Moussafir ; Et pendant ce temps-là, les araignées tricotent des pulls autour de nos bilboquets, de Raphaële Moussafir ; L’enchanteur et illustrissime gâteau café-café d’Irina Sasson, de Joëlle Tiano ; Le syndrome Godzilla, de Fabrice Colin ; Babylone sous les bombes, de Stéphane Mariesté ; La vie comme Eva, de Fanny Joly avec des dessins de Catel ; Rêver, grandir et coincer les malheureuses, de Frédéric Recrosio ; Enfin nue ! Confessions d’un nègre littéraire, de Catherine Siguret.